Les Bourses européennes en légère baisse après leur bond de la veille

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écran de contrôle à la Bourse de Francfort en Allemagne, le 2 novembre 2011 (Photo : Daniel Roland)

[01/12/2011 17:09:54] PARIS (AFP) Les Bourses européennes ont clôturé en légère baisse jeudi, prudentes après leur envolée de la veille et des indicateurs frileux aux Etats-Unis et malgré des émissions obligataires globalement réussies.

A la clôture, Paris perdait 0,78%, Francfort 0,87% tandis que Londres s’effritait de 0,29%, Milan de 0,16% et Madrid de 0,34%.

Les déclarations du nouveau président de la BCE réaffirmant que l’institut monétaire refuse de jouer le rôle de pare-feu face à la crise tout en ménageant une ouverture n’ont pas ému outre mesure les marchés. “Il y a un traité. On ne doit pas demander à la BCE de faire des choses hors du traité”, a asséné Mario Draghi devant le Parlement européen à Bruxelles.

Les émissions obligataires espagnole et française de fin de matinée se sont bien passées, les deux pays parvenant à lever les montants escomptés, même si les taux ont progressé pour l’Espagne.

La Bourse de New York suivait le mouvement, le Dow Jones lâchant 0,30% vers 17H45. Ouvrant en baisse après l’annonce d’une hausse inattendue des inscriptions au chômage, Wall Street s’était stabilisé avec la publication de l’indice ISM, qui a montré une accélération plus forte que prévu de l’activité manufacturière. Les dépenses de construction ont également augmenté en octobre.

La prudence reste de mise “compte tenu du rebond très spectaculaire du marché et en attendant l’échéance des 8 et 9 décembre (sommet européen) qui, on l’espère, sera réussie après le pas encourageant enregistré hier”, a indiqué Xavier de Villepion, de Global Equities.

La Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque du Canada, la Banque d’Angleterre, la Banque du Japon et la Banque nationale suisse se sont entendues pour notamment faciliter et étendre jusqu’en février 2013 les échanges de devises entre elles.

La BCE va ainsi pouvoir fournir des yens, des francs suisses ou des dollars canadiens aux établissements de la zone euro, en plus des dollars, afin que les banques européennes puissent s’approvisionner en devises et notamment en dollars pour continuer à prêter aux ménages et aux entreprises.

L’action des banques centrales représente “un pis-aller” qui “met un terme à l’hémorragie interne” dans le système financier, “mais ne répare pas ce qui est cassé”, relativisait Patrick O’Hare, du site financier Briefing.com.

La décision des banques centrales intervient à quelques jours de la tenue, les 8 et 9 décembre, d’un nouveau sommet européen où il sera question de revoir complètement les règles du jeu budgétaire dans l’Union monétaire.

Le chef du gouvernement italien Mario Monti a mis en garde contre le risque d’une “sanction” des marchés si les dirigeants européens ne parvenaient pas à trouver une réponse d’envergure lors du sommet.