Tunisie – Plan de développement du gouvernement de BCE à court terme (3) : Mobilisation des ressources financières additionnelles

Par : Tallel

Compte tenu des circonstances conjoncturelles exceptionnelles que traverse
l’économie tunisienne et de leur impact sur les équilibres financiers du pays,
le Gouvernement a mis en place un plan d’action pour la mobilisation de
ressources financières extérieures additionnelles d’origine publique évaluées à
4,2 milliards de dinars, réparties entre 2,4 milliards de dinars de sources
multilatérales (Banque Mondiale, Banque Africaine de Développement, Fonds Arabe
pour le
Développement Economique
et Social, Banque Islamique de Développement et
Banque Européenne d’investissement) et 1,8 milliards de dinars de sources
bilatérales (Algérie, France, Italie, Japon et Commission Européenne).

En plus des contraintes déjà mentionnées, ce volume de financement
supplémentaire tient compte de la difficulté actuelle de mobiliser les
financements extérieurs programmés, dont notamment 720 millions de dinars sous
forme d’emprunts obligataires et 900 millions de dinars au titre de réformes
structurelles convenues antérieurement.

La mobilisation de ces financements supplémentaires se fera sous forme de dons
ou de prêts directs à décaissement rapide assortis de conditions
concessionnelles, en vue de pouvoir les utiliser au cours de l’année 2011 et
contribuer au financement du programme du Gouvernement pour la relance de
l’activité économique notamment en matière de développement régional, d’emploi,
de renforcement des secteurs sociaux et d’encouragement de l’investissement dans
les régions. Par ailleurs, la Tunisie, a pu bénéficier de la promesse d’un
soutien important au sommet du G8, dont le contenu et les modalités seront
précisés au mois de septembre 2011.

Le recours à ces ressources extérieures aura un effet réduit sur le niveau
d’endettement du pays. L’augmentation du taux d’endettement générée par ces
financements sera limitée à 3,5% pour atteindre 38% du PIB à fin 2011 et la
dette publique avoisinera le taux de 45%, ce qui laisse une marge importante
pour la relance économique au-delà de l’année 2011.