à Berlin. (Photo : Odd Andersen) |
[19/10/2011 14:54:09] PARIS (AFP) Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi qu’il était prêt à se rendre à Francfort rapidement pour faire avancer la conclusion d’un accord sur l’avenir de la zone euro avant le sommet de l’UE prévu dimanche, ont rapporté des députés Nouveau Centre à l’issue d’un déjeuner à l’Elysée.
“Le président a fait état de difficultés (…). Il est prêt à aller en Allemagne pour les faire avancer”, a déclaré le président du groupe NC à l’Assemblée Yvan Lachaud. Selon son collègue député Charles de Courson, ces difficultés entre Paris et Berlin portent sur les liens entre la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds européen de stabilité financière (FESF).
Selon plusieurs sources, le chef de l’Etat pourrait se rendre à Francfort (Allemagne), où la chancelière allemande Angela Merkel devait se rendre pour assister à la cérémonie prévue pour le départ du président de la BCE Jean-Claude Trichet, dont le mandat s’achève à la fin du mois.
“Il n’est pas impossible que j’aille cet après-midi à Francfort”, a déclaré Nicolas Sarkozy cité par le député NC Philippe Vigier.
Interrogé par l’AFP, la présidence n’a ni confirmé, ni démenti cette information, se contentant de confirmer que Nicolas Sarkozy se tenait “prêt, si besoin” à se rendre en Allemagne dès mercredi.
à Berlin. (Photo : Odd Andersen) |
“Le président nous a dit en arrivant: +il faut que nous respections notre emploi du temps parce que je suis susceptible d’aller à Berlin tout à l’heure+”, a confirmé M. de Courson, en précisant que les discussions entre Paris et Berlin achoppaient sur “les relations entre la BCE et le FESF”.
“En Allemagne, la coalition est divisée sur cette affaire. Il n’y a pas que Merkel qu’il faut convaincre”, a poursuivi le député. “Il (le président Sarkozy) espère trouver une solution. S’il n’y a pas de solution dimanche, tout peut s’effondrer”, a-t-il ajouté en citant le chef de l’Etat.
La France souhaite que le FESF puisse être transformé en une véritable banque, notamment qu’elle puisse se refinancer directement auprès de la BCE. La BCE et l’Allemagne sont opposées à de telles dispositions, qui nécessiteraient une modification des traités européens.
L’Allemagne défend à l’inverse l’idée d’un mécanisme qui permettrait au FESF de garantir en partie les émissions obligataires de pays en difficulté, afin de multiplier par “effet de levier” ses capacités de prêt, actuellement de 440 milliards d’euros, sans que les Etats n’aient à augmenter leurs contributions.
La porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, a annoncé mercredi à la mi-journée que Nicolas Sarkozy devait s’entretenir dans la journée au téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel avant le sommet de l’UE et de l’Eurogroupe programmé dimanche à Bruxelles.