çaises (Photo : Michel Gangne) |
[07/10/2011 14:47:52] PARIS (AFP) La France est favorable à une coordination européenne pour recapitaliser les banques européennes, afin de déterminer le capital nécessaire, le calendrier et les outils d’une telle opération, a déclaré à l’AFP le ministère des Finances.
“Il n’y a aucune divergence franco-allemande”, a-t-il ajouté.
“Nous sommes d’accord avec l’Allemagne sur le fait qu’il faut plus de capital dans les banques, y compris françaises”, ne serait-ce que pour satisfaire aux nouvelles normes internationales de Bâle III, a expliqué le ministère.
D’autant, a-t-il souligné, que les grandes banques françaises ont déjà prévu d’accélérer la mise en oeuvre de ces normes qui prévoient un renforcement de leurs fonds propres.
De la même manière, le ministère a assuré être en accord avec Berlin sur le fait que “les sources de capitalisation doivent d’abord être privées”. “En dernier ressort seulement il faudra faire appel à des injections de capitaux publics”, a-t-il estimé.
En revanche, a-t-il souligné, “il existe plusieurs options en ce qui concerne les financements publics, mais nous n’en avons pas encore discuté au niveau européen”.
Parmi ces options figurent la réactivation des mécanismes mis en place en 2008 par les Etats pour venir en aide aux banques, d’éventuelles prises de participations publiques, mais aussi des prêts du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
Selon le ministère français, “il est essentiel qu’il y ait une coordination européenne pour déterminer trois choses: le volume de capital à atteindre, l’échéance à laquelle ce capital doit être atteint, et les outils pour cela”.
Jusqu’ici, la France n’a pas caché sa préférence pour un recours aux financements communautaires, via le FESF, là où des fonds publics seraient nécessaires. Mais Berlin et Bruxelles estiment que le FESF ne doit être sollicité qu’en tout dernier recours, seulement si les Etats sont dans l’incapacité d’intervenir.
“Le choix des outils doit faire l’objet de discussions” au niveau européen, s’est borné à dire le ministère français.
à Paris le 17 juillet 2009 (Photo : Loic Venance) |
Selon lui, la question des banques “doit faire partie d’un plan d’ensemble” pour stabiliser la zone euro, avec l’aide à la Grèce et les “pare-feux” visant à éviter une propagation de la crise à des poids lourds comme l’Italie ou l’Espagne.
Renforcer le capital des banques peut toutefois servir à endiguer la contagion “car ça rassurera les marchés”, a-t-il estimé.
Pour autant, “il faut faire attention à ne pas assécher le crédit aux entreprises”, a-t-on prévenu à Bercy, soulignant que l’économie européenne était financée à plus des deux tiers par les banques.