La révolution du 14 janvier 2011 a été une réelle avancée pour la démocratie, les libertés; les droits de l’homme et pour les esprits, les énergies qui ont été longtemps refoulées et foulées au pied. Mais voilà en économie, on n’aime pas la révolution, car synonyme, à court terme du moins, d’instabilité, du recul d’investissement, de frilosité, de report de budgets et de limitations des dépenses un certain nombre de secteurs.
La révolution a ralenti considérablement le développement des affaires pour l’entreprise. Avec un climat d’incertitude qui a rendu les entreprises craintives et réticentes à l’arrivée de produits innovateurs.
Car si la période instable de point de vue sécuritaire et politique a été propice pour certaines activités, dont les télécoms, les industries agroalimentaires, les services de santé… à cause de la guerre en Libye, le tourisme urbain, grâce aux 90.000 Libyens qui ont investi les villes tunisiennes et ont loué des villas, appartements, certains hôtels qui étaient libres. D’autres activités comme les services ont fortement reculé, et particulièrement les TIC et les services liés.
Ce recul est dû au fait de la baisse à hauteur de 80% des investissements publics dans le secteur des TIC, pour ne pas dire disparition, ce qui a engendré des difficulté pour plusieurs secteurs liés aux TIC (SSII, intégrateurs, vendeurs de matériels, sociétés de câblage réseau, centres de formation dont les activités sont surtout tournées vers le marché intérieur, où on note un vrai effondrement des activités et un net recul de la demande).
Parmi ces entreprises fragilisées et dont certaines sont dans une réelle crise et difficulté, il y a les start-ups. Aujourd’hui on expose le cas de HIMILCO, une SSII fondée en 2008 par Raed KOUKI, qui a passé 13 longues années à l’étranger, notamment aux USA et au Royaume-Uni où il a obtenu un MSC en microsystèmes et nanotechnologie a l’Université de Granfield, et un DESS en finance, puis un MBA. Il a dirigé plusieurs projets en IT dans le secteur financier. Il aurait même créé une société de consulting basée a New York, selon nos informations.
Himilco, sise au Pôle technologique Elghazela, offre des services de consulting techniques et stratégiques, via sa division conseil, et développe des produits technologiques innovants, via sa division Embadded et sa division monétique.
Himilco s’est taillé aussi une place de choix dans le secteur de l’outsourcing en Europe et en Amérique. Par sa division Himilco Embedded, elle se spécialise dans la planification, la gestion et la mise en œuvre de solutions technologiques axées sur les systèmes embarqués et la téléphonie mobile. Elle développe et mais en service une solution de diffusion de contenu multimédia par téléphonie mobile baptisée MODIADEX, et qu’elle mettra en place en partenariat avec l’opérateur national des télécommunications, Tunisie Télécom, à partir du mois de septembre 2011. A savoir que ce type de solution pour la diffusion des campagnes publicitaires de masse demeure absent en Tunisie.
Par ailleurs, dans sa division Himilco monétique, elle a développé des solutions bancaires, comme DBVIEW, un portefeuille de solutions intégrées permettant le contrôle et l’optimisation des transactions bancaires via la monétique.
Dès 2008, HIMILCO a mis en place un centre de développement et de support au Pôle Elghazela, centre qui serait devenu le point central des pépinières technologiques de Thought Focus et au LLC Group, basés aux USA.
Mais comme nul n’est prophète dans son pays, HIMILCO rencontre des difficultés pour se développer sur le marché tunisien, et ce bien que MICROSOFT ait retenu sa candidature dans le cadre de son projet d’aides aux -ce projet étant retardé, Himilco demeure toujours en attente. Mais malgré plusieurs références à l’international, comme la banque HSBC, ou Oracle, Hypercom, PETCO, BDO Unibank, Evertec et BP qui ont retenu leurs solutions de Mpaiement, peu d’intérêt a été manifesté par les banques tunisiennes ou les opérateurs télécoms à l’exception de Tunisie Télécom, qui se révèle ainsi un vrai soutien pour les SSII tunisiennes et adopte une politique de préférence tunisienne en termes d’achat ou d’équipements de solutions logicielles ou technologiques tunisiennes.
La Tunisie a intérêt à mettre en place une vraie politique de soutien et de création de SSII et d’entreprises innovatrices, et à créer autour d’elles un écosystème économique et d’affaires pour les booster et pour assurer leur survie, leur développement, puis en leur permettant de rentrer en Bourse sur un marché parallèle dédié aux entreprises. Car c’est l’un des rares secteurs qui a continué a croître, à recruter et à investir dans le contexte actuel et qui a une importante capacité d’exportation, et qui peut créer, à lui seul, entre 20.000 et 60.000 emplois nouveaux par an.
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