“Toy story 3”, le film d’animation le plus profitable de tous les temps

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évrier 2011 à Hollywood. (Photo : Kevork Djansezian)

[28/02/2011 08:53:50] HOLLYWOOD (AFP) “Toy story 3”, dernier bijou des studios Pixar et lauréat dimanche de l’Oscar du meilleur film d’animation, est le dessin animé le plus profitable de l’histoire du cinéma et le premier à avoir dépassé le milliard de dollars de recettes dans le monde.

Rien ne semble pouvoir arrêter le succès du prestigieux studio d’animation numérique — fondé par Steve Jobs et racheté en 2006 par Disney — qui remporte l’Oscar du film d’animation pour la quatrième année consécutive, après “Ratatouille” (2008), “Wall-E” (2009) et “Là-haut” (2010).

“Pixar est le plus bel endroit sur terre pour faire des films”, a déclaré Lee Unkrich, le réalisateur du film au moment de recevoir son prix.

La précieuse statuette vient couronner la carrière exceptionnelle du film, qui a rapporté depuis sa sortie un peu plus d’un milliard de dollars dans le monde, dont 414 millions de dollars pour la seule Amérique du Nord.

Ces chiffres font de “Toy story 3” le champion du box-office américain pour l’année 2010, mais aussi le film d’animation le plus profitable de l’histoire du cinéma, devant “Shrek 2” des studios DreamWorks.

Le défi était pourtant de taille, pour Pixar. Les dernières aventures de Buzz l’éclair, du cow-boy Woody et de leurs amis remontaient en effet à 1999 (“Toy story 2”) et rien ne disait que le public serait au rendez-vous après une si longue absence — inhabituelle pour une franchise à succès.

Pixar avait bien tenté de surfer plus rapidement sur le triomphe des deux premiers opus, mais la mise en production du troisième volet avait été rendue impossible par la brouille financière entre Pixar et Disney, lorsque ce dernier n’était encore que le distributeur du premier.

Ce n’est que lorsque le studio de Mickey eut racheté son concurrent que le projet d’un nouveau “Toy story” put être lancé. Encore fallait-il trouver une histoire qui puisse s’accomoder des onze années écoulée depuis “Toy story 2″…

Le chef de la création de Pixar, John Lasseter (réalisateur des deux premiers “Toy story”, de “Cars” et de “1001 pattes”) a alors réuni ses équipes dans un endroit reculé de Californie, et c’est pendant cette retraite qu’est née l’idée de confronter les jouets… au temps qui passe.

C’est ainsi qu’on retrouve Andy, l’enfant des premiers épisodes, avec onze ans de plus, sur le point de quitter la maison familiale pour sa chambre d’université, et sommé par sa mère de se débarrasser de ses jouets.

Ces derniers, blessés de se retrouver délaissés et bons pour la poubelle, font tout pour qu’Andy les emmène avec eux, sans succès. En quête d’un toit accueillant — et d’enfants avec qui jouer –, ils atterrissent dans une maternelle qui, sous ses airs de paradis, va s’avérer un véritable enfer.

Le scénario, signé Michael Arndt (auteur du succès indépendant “Little miss sunshine”) contient tous les ingrédients qui ont fait le succès et la patte de Pixar: humour, émotion, second degré et une capacité à aborder l’air de rien des thèmes sérieux qui assurent à ses films un public multi-générationnel.

Le prochain film des studios Pixar, “Cars 2”, réalisé par John Lasseter, sera sur les écrans cet été.