Au coeur de Londres, un laboratoire teste le système informatique des JO

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érienne du site des JO 2012, à Londres, deux ans avant son ouverture, le 21 juillet 2010 (Photo : Handout)

[19/01/2011 19:47:24] LONDRES (AFP) Dans le quartier de Canary Wharf, en plein coeur de Londres, un “laboratoire technologique” a entamé mercredi une série de 200.000 heures de tests qui durera un an et demi afin que le complexe système informatique des jeux Olympiques de 2012 soit fin prêt le jour J.

“On peut dire aujourd’hui que c’est le début des JO blancs”, a expliqué à l’AFP Michèle Hyron, responsable de l’intégration technologique chez Atos Origin, en marge de l’inauguration du nouveau laboratoire piloté par le groupe informatique français.

Celui-ci est à la tête d’un consortium de huit entreprises du secteur technologique, en charge de toute la partie informatique des JO de Londres qui se dérouleront du 27 juillet au 12 août 2012.

Parmi elles, British Telecommunciations (BT), l’américain Cisco, le japonais Panasonic, le taïwanais Acer, le sud-coréen Samsung, Airwave et le fabricant de montres suisse Omega, sponsor officiel des Jeux.

Leur mission principale est de tester et gérer l’infrastructure et les systèmes technologiques de la compétition sportive, l’une des plus regardées au monde.

Concrètement, ces huit entreprises doivent délivrer les accréditations permettant d’accéder aux sites, ainsi que les systèmes et applications qui transmettront les résultats aux médias.

Dans l’ensemble, le calendrier n’a pas pris de retard, assurent les organisateurs. “Nous sommes dans les délais”, a souligné Patrick Adiba, PDG de la division Iberia-Olympiques et Major Events d’Atos. “2009 était la phase de conception, 2010 celle de la construction, 2011 celle des tests et 2012 sera celle de l’opérationnel”.

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à Londres (Photo : Leon Neal)

La phase de test durera jusqu’à la cérémonie d’ouverture des jeux.

Le but est de détecter “toutes les erreurs qui sont dans les systèmes informatiques pour livrer des résultats fiables en temps et en heure le jour J”, a expliqué Mme Hyron.

Ce laboratoire technologique, installé sur 2000 m2, se veut une version miniature des 36 sites qui accueilleront les compétitions.

Environ 200 personnes vont travailler sur différents scénarios, pour parer à toute éventualité: sur celui “où les Jeux se déroulent sans incident particulier” comme sur l’hypothèse de circonstances exceptionnelles tels le franchissement de la ligne d’arrivée simultanément par deux athlètes ou encore une attaque virale.

“Nous devons nous assurer que tous les systèmes informatiques seront prêts quel que soit le cas de figure”, a noté M. Adiba.

Mercredi, sept disciplines olympiques, dont la discipline reine l’athlétisme, ont ouvert le bal de ces JO blancs. Le tennis, le basket-ball, le volley-ball et le triathlon ont été aussi passés au crible.

Le budget informatique des Jeux est évalué à “des centaines de millions” d’euros, selon le comité chargé de leur organisation.

Atos Origin, qui a grossi l’année dernière avec l’acquisition des activités informatiques du groupe allemand Siemens, doit d’ici juillet 2012 déployer 900 serveurs, 1000 équipements de réseau et de sécurité et 9500 ordinateurs.

A la différence des JO de Pékin, sera également lancée à Londres une application internet permettant aux médias de consulter les informations sur les horaires des compétitions, les tableaux de classements et médailles, ainsi que des informations pratiques depuis leurs ordinateurs. Elle sera baptisée “myinfo”.