Aéroports de Paris récompensés pour leur plan de réduction du CO2

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à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, au nord de Paris (Photo : Fred Dufour)

[06/12/2010 10:08:06] PARIS (AFP) Les aéroports de Paris ADP, Orly et Roissy-Charles de Gaulle, ont été récompensés lundi pour leur plan de réduction de leurs émissions de CO2 qui n’incluent toutefois pas la pollution par les avions eux-même.

“Cela veut dire qu’on a fait la démonstration qu’on a un plan de gestion des émissions de carbone et un plan de réduction”, a expliqué à l’AFP, le directeur général adjoint d’ADP, Bernard Cathelain, chargé du pôle aménagements et développement durable.

ADP a obtenu le certificat de niveau 2, sur un total de 4, appelé accréditation carbone mise en place en 2008 par l’association européenne des gestionnaires d’aéroports ACI-Europe. Il a été remis au PDG d’ADP, Pierre Graff par le responsable d’ACI-Europe, Olivier Jankovec et le Commissaire européen à l’Energie Siim Kallas.

Le plan de réduction des émissions visent toutes les utilisations de l’énergie pour chauffer, rafraîchir, éclairer et faire fonctionner les installations dans les bâtiments des aéroports.

Les deux aéroports Orly et CDG sont parvenus à réduire leurs émissions de CO2 “en-dessous du cap des 100.000 tonnes par an, contre 125.000 émises en 2004, et on espère descendre en-dessous des 60.000 t à l’horizon 2020”, a souligné M. Cathelain.

L’objectif d’ADP est de “réduire de 20% la consommation d’énergie par passager à l’horizon 2020 par rapport à 2004 et de 40% à l’horizon 2030”, a-t-il ajouté en précisant : “Sur les 20% prévus pour 2020 on en est déjà à 15%.”

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à l’aéroport de Roissy, au nord de Paris, le 21 avril 2010 (Photo : Fred Dufour)

Cette réduction des émissions de CO2 passe par la réduction de la consommation d’énergie avec notamment la construction de bâtiments moins énergivores et le lancement d’un programme d’énergies renouvelables.

Ainsi l’introduction récente de la géothermie à Orly doit permettre de chauffer de façon plus propre 30% de cet aéroport. “Ce sera 9.000 tonnes de CO2 en moins quand elle tournera à plein régime”, selon M. Cathelain.

La réduction de CO2 grâce au projet, unique en France sur un aéroport, d’installation d’une centrale à biomasse (fonctionnant aux résidus de bois) à CDG, pour mise en service en 2012, se chiffrera à 18.000 t par an.

Au total 25 grands aéroports européens, représentant 30% du trafic aérien passagers sur le vieux continent, participent à ce programme de certificats accréditation carbone dont le plus haut niveau (4) prime celui qui aura atteint la neutralité carbone, par des compensations. Ils pourront par exemple financer des actions, ailleurs, permettant de réduire les émissions de CO2.

ACI-Europe est une association à but non lucratif regroupant 400 aéroports dans 46 pays européens par lesquels passent plus de 90% du trafic aérien en Europe.