Tunisie-Pépinières : ces incubateurs qui font mûrir les affaires

Les pépinières d’entreprises, on en parle souvent, nous le savons, à avoir
entendu nos officiels dire que ces centres incubateurs de projets, offrent aux
aspirants promoteurs, les commodités nécessaires pour mener à terme leurs idées
d’entreprises. Ces derniers peuvent bénéficier d’expertises et de conseils sans
être asphyxiés par des frais de fonctionnement ou même d’aménagement.

Grâce à l’accompagnement personnalisé mis en place au sein des pépinières, un
porteur de projet a la possibilité de lancer son affaire aux moindres coûts,
c’est le principe et c’est ce qui se fait sur terrain… Seulement, et c’est où le
bât blesse, on ne communique pas beaucoup sur les réussites qui se font au sein
des pépinières. Hormis les témoignages qu’on « agite » à l’occasion de
séminaires ou de forums adressés la plupart du temps à un public averti, la
communication grand public est très limitée pour ne pas dire inexistante.

Les success-storys vécues au sein de ces temples de l’entrepreneuriat, il faut
les lire sur la partie réservée aux pépinières sur le site de l’API, Ce n’est
pas très futé, Messieurs dames les décideurs, car pour une fois, on ne verra
point de fumée monter de votre feu…Pour ce genre d’initiative, la discrétion
n’est pas de rigueur…d’autant plus que 30 pépinières sont disséminées à travers
le territoire national et regorgent d’histoires à succès.

Parmi les parcours de jeunes promoteurs qui ont réussi, nous avons choisi pour
vous quelque success stories publiées sur le site de l’API.

Sparkels un agence interactive qui s’internationalise

La première vécue à la pépinière Sfax Innovation sise à l’Ecole Nationale des
Ingénieurs et qui depuis 2001, supporte les jeunes diplômés et accompagnes les
aspirants entrepreneurs dans la concrétisation et la réalisation de leurs
projets. 12 Start up y sont hébergées. A son actif, une belle histoire, celle de
Tijani Katfaoui qui a tout juste 26 ans.

Diplômé en maîtrise des systèmes informatique et multimédias, ce jeune homme
fonde grâce au soutien et l’accompagnement de la pépinière, Sparkels Web, une
agence spécialisée dans la communication interactive. Sparkels est aujourd’hui,
un prestataire international dans le développement de produits off shore. « Nous
adoptons une démarche front office / back office qui nous permet de rester
continuellement à l’écoute de nos clients, notre marché cible à court terme
l’Afrique du Nord à moyen terme l’Europe et l’Amérique, nos références depuis
février, date de notre entrée en activité, c’est prestigiatunisia.com,
e-business.com.tn, Oto-entrepreneurs.com, francereservations.fr. » indique le
jeune promoteur. La principale innovation de la start up est l’usage de
nouvelles technologies dans la mise en place d’applications et de solutions web
destinées principalement à l’étranger. L’entreprise ambitionne de devenir la
première prestataire de services pour les applications iphones, avec le
développement d’un CMS des radios le monde arabe.

« Un challenge permanent »

Salwa Schaouali, a suivi un parcours différent de celui de Tijani Khalfaoui.
Elle qui a renoncé à sa carrière à France Télécoms et s’est installée à son
propre compte à la Pépinière de l’Ecole Polytechnique Carthage Innovation qui
lui a offert un gîte et toute l’aide et la logistique nécessaire au lancement de
son projet. Son activité se situe au cœur de l’innovation et des TIC, et
s’articule autour de trois axes fondamentaux : le développement d’application
métier sur mesure en mode nearshore, le développement d’applications mobiles
autour des nouvelles plateformes Androïde et Iphone afin de promouvoir ces
nouveaux usages d’avenir en Tunisie et enfin le conseil et l’intégration SI
(système d’information) notamment autour de solutions Open source. « Notre
profession est au cœur de l’innovation et du développement technologique, je
suis de tempérament très optimiste, j’y crois et je m’accroche. Ma formation
polyvalente et mon expérience technique, en management transverse et en gestion
des grands projets m’a beaucoup aidé à concrétiser mon projet et à surmonter les
difficultés » a déclaré Madame Schaouali.

Une autre pépinière et un autre témoignage, celui de Rafik El Alaoui qui a élu
domicile à la pépinière du Kef, elle-même au sein de l’ISET.

Son projet est dans les TIC et suite à une formation approfondie en Belgique en
télécom et Data-com, un centre de contact en télémarketing orienté pour servir
les clients et prospects de la CIOK après avoir auparavant monté un centre de
formation spécialisée en gestion. En 2009, il crée CIGMA, une société anonyme
spécialisée dans les technologies innovantes liées au web. « Avec CIGMA, relève
Rafik, nous proposons 3 produits principaux : la géo localisation des véhicules
par la technologie GPRS. L’innovation est dans le processus commercial par la
mise à disposition du client d’un « pack services » qui comprend l’installation,
le paramétrage et le support technique et commercial, la production de cartes
intelligentes pour la personnalisation et les services liés (systèmes
d’abonnement, billetterie, cartes et systèmes de fidélité…). L’innovation est
également dans la création spécifique et la possibilité de mise à disposition
d’un système de gestion cohérent hard soft et personnel pour minimiser le temps
et le coût rattaché à la maintenance et à la formation. Et enfin la conception
et l’hébergement web, le télémarketing et le web marketing avec la réalisation
d’enquêtes et de sondages en ligne »

Ces quelques témoignages prélevés sur le site de l’API donnent une dimension
réelle et concrète au rôle des pépinières à travers les expériences réelles et
réussies vécues par les jeunes promoteurs lesquels, à travers ces ruches pour
affaires ont pu réussir leurs parcours de meneurs de projets.