Technologies : La Tunisie rassure ses partenaires sur le nucléaire

centrale-nucleaire-1.jpgLa Tunisie, déterminée à confirmer son option stratégique en faveur d’un usage pacifique des technologies nucléaires civiles, s’emploie, depuis l’officialisation en 2006, de son intention d’installer une centrale nucléaire pour la production d’électricité à l’horizon 2020, à rassurer ses principaux partenaires en la matière, en l’occurrence l’Agence Internationale d’énergie atomique (AIEA), les Etats-Unis et la France.

État membre de l’AIEA depuis 1957, la Tunisie est signataire de trois conventions : TNP (Traité de Non-prolifération Nucléaire, ratifié en 1970), depuis le 1er juillet 1968, du TICE (Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires, ratifié en 2004), depuis le 16 octobre 1996 et d’un accord signé en 1989 avec l’AIEA sur les garanties, entré en vigueur en 1990. Un protocole additionnel (mai 2005) est actuellement en attente de ratification.

Lors de la 54ème conférence générale de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), le ministre tunisien de l’Enseignement supérieur, Bechir Tekkari, a souligné l’attachement de la Tunisie au respect et à l’application des conventions et standards internationaux relatifs à l’exploitation de l’énergie nucléaire à vocation civile et a précisé que le nucléaire figure parmi les importantes énergies alternatives compte tenu de son apport pour la production de l’électricité et du dessalement de l’eau de mer à des coûts raisonnables.

Une étude, parrainée par l’AIEA, a conclu à la possibilité de construire, en Tunisie, une centrale nucléaire d’une puissance de 600 mégawatts. Cette étude, a surtout révélé que la mise en place de la centrale nucléaire va permettre de diminuer sensiblement le coût de la production de l’électricité et du dessalement des eaux…

Avec les Etats-Unis, la Tunisie a signé, le 22 septembre 2010, en marge de la 54ème conférence générale de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), un accord portant sur les garanties, la non-prolifération et l’usage pacifique de l’énergie nucléaire.

Le mémorandum de coopération a été signé par M. Tekkari et la NNSA (National Nuclear Security Administration), agence placée sous la tutelle du Département américain de l’Énergie et habilitée à contrôler et sécuriser l’usage militaire des technologies nucléaires.

Mais avant les Etats-Unis, la France a signé, le 28 avril 2008, à l’occasion de la visite du chef de l’Etat français Sarkozy dans notre pays, un accord-cadre de coopération bilatérale sur l’énergie nucléaire civile avec la Tunisie: le Commissariat français à l’Énergie Atomique travaille notamment avec le Centre National des Sciences et des Technologies Nucléaires (CSTN) et participe avec la STEG (Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz) à un programme de formation des ingénieurs tunisiens.

A signaler, ici, que le groupe français Areva est pressenti pour la réalisation de la centrale nucléaire tunisienne même si les autorités énergétiques du pays avaient tenu à prendre connaissance d’expertises d’autres pays, à l’instar de l’Afrique du Sud et du Canada.