Tunisie : Deux millions de tonnes de céréales à importer, début 2011

La Tunisie importera deux millions de tonnes de céréales, au début de l’année
2011. Selon l’agence Reuters, ces importations compenseront le déficit qui a
affecté l’actuelle saison. La production suffira uniquement à couvrir la
consommation locale jusqu’au mois de janvier ou février 2011. A noter que la
récolte pour cette saison a fortement reculé de 56% soit 1,1 millions de tonnes
contre 2,5 millions de tonnes en 2009.

Sur l’échelle internationale, la sécheresse et les incendies qui ont touché la
Russie ont provoqué à une hausse des prix des céréales de 60% par tonne pour
atteindre 302 dollars contre 190 dollars auparavant. Il est à noter que les
besoins annuels de la Tunisie en céréales sont estimés à 1,5 million de tonnes.

Selon les chiffres disponibles, les quantités de céréales collectées jusqu’au 19
juillet 2010, s’élèvent à 4,8 millions de quintaux, contre 8,7 millions de
quintaux une année auparavant. La baisse des pluies a remarquablement affecté la
récolte de cette année. On compte 3,7 millions de quintaux de blé dur, 0,8
million de quintaux de blé tendre, 0,3 million de quintaux d’orges et 18 mille
quintaux de triticale.

Concernant les fourrages d’automne, la récolte de foins a atteint 596 mille
tonnes, contre 900 mille tonnes l’année dernière. Celle de sillages a atteint
424 mille tonnes (523 mille tonnes en 2009). Pour les fourrages verts, la
récolte a atteint 1,6 million de tonnes (2,1 millions de tonnes l’année
dernière). Selon l’agence TAP, la superficie des terres cultivées en fourrages
d’été est estimée à environ 21 mille hectares, contre 20 mille hectares la
saison précédente outre la programmation de 326,3 mille hectares pour le
fourrage d’automne pour la saison prochaine, dont 48,6 mille hectares irrigués.

Les réserves globales de ressources fourragères ont atteint, à la fin de juin
2010, environ 720 mille tonnes. Elles englobent 470 mille tonnes de sillages qui
couvrent les besoins de 10 mois, 1.200 mille tonnes d’avoines et 65 mille tonnes
d’orges fourragères. La quantité d’orge locale collectée par les privés varie
entre 250 et 270 mille tonnes.