Transport maritime : les armateurs français voient un rétablissement

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çais CMA-CGM, le 16 juillet 2009 au Havre (Photo : Mychèle Daniau)

[30/03/2010 14:08:10] PARIS (AFP) Les armateurs français observent “un rétablissement des taux de fret sur certaines routes et dans certains secteurs” après une année 2009 “très difficile”, a déclaré mardi le président d’Armateurs de France Christian Garin devant la presse.

Armateurs de France estime que le “premier trimestre 2010 se déroule dans la ligne de ce que 2009 laissait entrevoir”. “Le redémarrage des échanges mondiaux et la reprise économique générale permettent au shipping de retrouver des couleurs”, jugé la fédération des armateurs dans une note d’analyse.

Mais “l’incertitude sur les perspectives réelles de croissance” et “les menaces liées au risque de surcapacité de tous les secteurs du transport maritime” continuent à provoquer de la “fébrilité”, ajoute Armateurs de France.

“2009 a été une année très difficile pour le secteur du transport maritime”, avec notamment une baisse “supérieur à 10%” dans le trafic de conteneurs “à un moment où une flotte importante entrait en livraison”, a dit M. Garin.

Mais des “mesures prises en cours d’année, conjuguées à un redressement de l’activité ont permis un rétablissement des taux de fret sur certaines routes et dans certains secteurs”, a-t-il ajouté.

“Le secteur du vrac s’est à peu près porté, le secteur du pétrole s’est redressé mais a connu à nouveau une chute”, selon M. Garin, tandis qu’un “redémarrage” a été observé pour les porte-conteneurs.

M. Garin a ajouté que dans le transport maritime, “il n’y a pas eu au niveau du carnet du commandes des annulations massives”, et cela “contrairement à ce que nous anticipions l’an dernier”, a-t-il relevé. Il a noté “un vrai effort de la part des chantiers pour reporter sur plusieurs années des commandes de navires”.

Le président d’Armateurs de France a d’autre part “constaté que la Chine (…) est en train de construire un flotte, à l’aune de prix de navires bas”, ce qui pourrait concurrencer les armateurs européens. “Cela répond à la volonté de contrôler sous pavillon chinois une plus grande partie des transports au départ de Chine”, a-t-il estimé.