Les USA pourraient rendre obligatoire les systèmes de freinage d’urgence

[02/03/2010 19:48:59] WASHINGTON (AFP)

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écembre 2009 à Tokyo (Photo : Toshifumi Kitamura)

Les Etats-Unis envisagent de rendre obligatoires des systèmes de freinage d’urgence sur tous les véhicules, a indiqué mardi le secrétaire américain aux Transports, Ray LaHood, lors d’une audition sur les rappels massifs de Toyota devant une commission parlementaire.

“Nous étudions la possibilité de recommander des systèmes de freinage d’urgence sur toutes les voitures” commercialisées aux Etats-Unis, a dit M. LaHood mardi aux élus de la Commission du commerce, des sciences et des transports du Sénat américain.

Ce système fait que les freins prennent le dessus sur l’accélérateur, notamment dans le cas où celui-ci se bloquerait, pour permettre d’arrêter la voiture.

Le constructeur japonais Toyota, qui a rappelé près de neuf millions de véhicules dans le monde dont six millions aux Etats-Unis, principalement à cause d’accélérateurs qui se bloquent, a annoncé qu’il allait installer un tel système sur certains de ses véhicules.

Par ailleurs, l’agence américaine de sécurité routière, la NHTSA, a indiqué mardi avoir reçu à la fin février des plaintes attribuant aux problèmes d’accélération de Toyota un nouveau total de 43 accidents graves aux Etats-Unis, ayant causé 52 décès.

Des sénateurs se sont émus du fait que deux ex-employés de la NHTSA soient partis travailler chez Toyota, ce qui aurait pu entraîner une attitude “complaisante” de l’agence envers le fabricant japonais.

“Il ne semble pas que (les activités des deux employés en question) aient été interdites par la loi”, a répondu M. LaHood, admettant toutefois que les normes éthiques et la loi “devraient être renforcés” et que les employés de la NHTSA devraient se voir interdire de travailler chez un fabricant automobile “pendant un certain temps” après avoir quitté l’agence gouvernementale.

Les parlementaires ont également cité un document interne de Toyota daté de juillet, où le constructeur se vante d’avoir négocié avec la NHTSA pour minimiser l’ampleur de certains rappels et d’avoir ainsi économisé 100.000 dollars.

Selon David Strickland, le directeur de la NHTSA qui témoignait pour la première fois aux côtés de M. LaHood pour cette troisième audition parlementaire sur Toyota en une semaine, “les accusations selon lesquelles Toyota aurait négocié (avec la NHTSA) sont fausses”.

“Les employés de la NHTSA travaillent de façon indépendante et conduisent des enquêtes indépendantes”, a-t-il ajouté.

Toyota a annoncé pour sa part avoir créé un “comité spécial pour la qualité planétaire” mené par son PDG, Akio Toyoda, et auquel siègera un ancien secrétaire américain aux Transports, Rodney Slater.

Le président de Toyota-USA, Yoshimi Inaba, accompagné de deux responsables des activités du groupe aux Etats-Unis, devait témoigner dans l’après-midi.