La FDJ et le PMU s’alignent au départ de la course aux paris en ligne

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Logo du PMU (Photo : Dominique Faget)

[04/02/2010 11:15:23] PARIS (AFP) Opérateurs historiques du monopole français des jeux, le PMU et la Française des jeux (FDJ) multiplient partenariats et alliances pour tenir les premiers rôles à l’ouverture à la concurrence du marché des jeux en ligne prévue dans quatre mois.

Un marché (paris hippiques, paris sportifs et poker) évalué de deux à trois milliards d’euros par an, dont un bon tiers pour le poker.

Le PMU, qui propose déjà des paris hippiques en ligne, vise une licence pour les paris sportifs et “réfléchit” à une licence pour le poker. La FDJ, au-delà de son offre actuelle de paris sportifs en ligne, souhaite devenir “l’acteur français de référence pour le poker” en ligne mais dit ne pas s’intéresser aux paris hippiques.

Jusqu’au 1er juin, veille de l’ouverture la Coupe du monde de football en Afrique du Sud (11 juin – 11 juillet) dont les 64 matches devraient donner lieu à une masse considérable de paris, PMU et FDJ restent les seuls opérateurs autorisés.

En 2009, le PMU a enregistré 660 millions d’euros de paris hippiques en ligne tandis que la FDJ comptabilisait 43 millions d’euros de paris sportifs.

Lors du 89e prix d’Amérique dimanche, le site pmu.fr a battu un record de connexions (500.000) pour une seule journée. De quoi renforcer les convictions de Philippe Germon, nouveau PDG du PMU, qui “ambitionne d’être parmi les trois premiers opérateurs de paris en ligne”.

Car le PMU tout comme la FDJ ont les reins solides. Le PMU, premier opérateur de paris hippiques en Europe, a bouclé l’année 2009 avec un chiffre d’affaires de 9,3 milliards d’euros en croissance pour la douzième année consécutive.

La FDJ a porté son chiffre d’affaires 2009 à 10 milliards d’euros passant du même coup à la deuxième place des loteries dans le monde derrière Lottomatica (Italie). Christophe Blanchard-Dignac, récemment reconduit dans ses fonctions de PDG de la FDJ, “vise à terme 25% de parts du marché des paris sportifs en ligne”.

A quatre mois de l’ouverture du marché “ardemment souhaité” par le PMU, celui-ci a déjà signé des partenariats avec des médias (RMC et TF1). Le PMU, par ailleurs partenaire du Top 14 et de la Ligue nationale de rugby, a lancé lundi pronospmu, site de pronostics sportifs gratuits sur le football et le rugby.

Dès la fin de la Coupe du monde de football, le PMU deviendra “un partenaire majeur” de la Fédération Française de football (FFF) alors qu’il sponsorise depuis 20 ans le maillot vert du Tour de France.

Enfin, le PMU a signé en novembre 2009 un accord avec le bookmaker irlandais Paddy Power afin de développer son offre de paris sportifs.

De son côté, la Française des Jeux a annoncé mardi un partenariat sur les jeux en ligne et le sponsoring de programmes courts avec TF1 après des partenariats déjà signés avec France Télévisions, RTL et le quotidien gratuit 20 minutes.

La FDJ, qui se définit comme le “premier partenaire du sport français”, a versé 160 millions d’euros en 2009 au Centre national du développement du sport (CNDS). Partenaire de la FFF jusqu’à la fin de la Coupe du monde de football, la FDJ a également passé des partenariats avec la Fédération française de rugby, celles de tennis, de hand-ball et de basket

La FDJ (4,7 milliards de transactions par an) boucle actuellement un accord avec le groupe Barrière pour obtenir un licence pour le poker en ligne.

Et la FDJ lorgne de l’autre côte de la Manche, puisque son PDG a reconnu au début de l’année “regarder la possibilité d’acquérir ou non” Camelot, l’exploitant de la loterie britannique National Lottery.