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| Le logo de Fiat (Photo : Damien Meyer) |
[25/01/2010 18:48:29] MILAN (Italie) (AFP) Après avoir accusé une lourde perte en 2009, le groupe automobile italien Fiat s’attend à revenir dans le vert en 2010 à condition que les primes à la casse soient maintenues en Europe mais affiche tout de même sa prudence.
L’an dernier, la perte nette du groupe s’est élevée à 848 millions d’euros contre un bénéfice net de 1,721 milliard engrangé en 2008, a annoncé Fiat lundi. Sur le seul quatrième trimestre, la perte a été de 283 millions.
La crise a donc fait retomber Fiat dans le rouge pour la première fois depuis son retour aux bénéfices en 2005 après quatre ans de pertes, sous la férule de son directeur général, Sergio Marchionne.
Le groupe explique notamment cette perte, supérieure aux prévisions, par des charges de restructuration ainsi que par la dépréciation de certains investissements en plateformes automobiles à cause du “réalignement stratégique” avec Chrysler, dont il a pris le contrôle opérationnel.
Les deux groupes tablent en effet sur de fortes synergies grâce au développement de véhicules sur des architectures communes.
2009 “a été de loin l’année la plus difficile à laquelle on pouvait s’attendre” et le groupe a réduit ses effectifs de 4,2% dans le monde à environ 190.000 personnes, a commenté Sergio Marchionne au cours d’une conférence d’analystes.
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| énéral de Fiat, Sergio Marchionne, lors d’un congrès à Detroit, aux Etats-Unis, le 13 janvier 2010 (Photo : Stan Honda) |
Et “notre jugement pour 2010 reste prudent”, a-t-il ajouté.
Fiat s’attend donc à ce que 2010 soit “une année de transition et de stabilisation” du marché avant de connaître un “contexte normalisé en 2011 et au cours des années suivantes”.
Pour cette année, le groupe mise sur un chiffre d’affaires compris entre 52 et 53 milliards d’euros, un bénéfice courant d’environ 1,5 milliard et un bénéfice net compris entre 200 et 300 millions.
Mais ces objectifs sont conditionnés au maintien des primes à la casse en Europe, à l’exception de l’Allemagne qui a déjà annoncé qu’elle ne prolongerait pas le dispositif.
Ces primes ont permis aux ventes d’automobiles du groupe de résister l’an dernier alors que CNH (machines agricoles et engins de construction) et Iveco (bus et camions) ont beaucoup plus souffert. Les livraisons de véhicules Fiat, Lancia et Alfa Romeo se sont élevées à 2,15 millions, en ligne avec celles de 2008.
En Italie, principal marché de Fiat, le gouvernement a déjà indiqué qu’il allait maintenir ces aides tout en les réduisant, mais les modalités précises n’ont pas encore été annoncées.
Dans tous les cas, Fiat table sur une contraction de 12% du marché automobile en Europe cette année et de 16% si les primes à la casse ne sont pas reconduites, a souligné M. Marchionne.
M. Marchionne, qui reste inflexible sur la décision du groupe de fermer l’usine de Termini Imerese en Sicile, a donc une nouvelle fois appelé le secteur automobile à résoudre ses problèmes de surcapacité.
La prudence affichée par le patron de Fiat a pénalisé l’action qui a clôturé sur une baisse de 3,69% à 9,535 euros alors qu’elle avait progressé en début d’après-midi, portée par l’annonce d’un retour au dividende.
Le bénéfice courant du groupe, indicateur clé de la gestion industrielle, a chuté de son côté de 68,5% en 2009 à 1,058 milliard d’euros, en ligne avec ses objectifs, tandis que le chiffre d’affaires a baissé de 15,9% à 50,102 milliards.
Les objectifs de Fiat sur la période 2010/2014 seront annoncés à l’occasion de la publication des résultats du premier trimestre, le 21 avril.
