Japon : les milieux d’affaires s’attendent à une lente reprise

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é du président de Canon Fujio Mitarai (g) et de Tadashi Okamura de Toshiba, le 5 janvier 2010 à Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[05/01/2010 13:58:58] TOKYO (AFP) Les milieux d’affaires japonais jugent que la conjoncture économique nippone aura du mal à s’améliorer avant la deuxième partie de l’année 2010, compte-tenu de l’affaiblissement de la demande, de la déflation lancinante et du niveau élevé du yen.

“Malheureusement, l’économie japonaise n’est pas encore sur le chemin d’une croissance durable”, a déclaré lors d’une conférence de presse Fujio Mitarai, président du groupe d’électronique Canon et patron du Keidanren, plus grosse fédération patronale japonaise.

“Le premier semestre va rester difficile à cause de la déflation qui risque de se poursuivre”, a-t-il prévenu.

“J’espère que l’économie va se redresser au cours de la deuxième moitié de l’année”, a néanmoins souhaité M. Mitarai.

Le relatif pessimisme de ce dernier est partagé par son homologue de la Chambre de Commerce et d’industrie japonaise, Takashi Okamura, lequel dit s’attendre à un lent regain au deuxième semestre.

Le président de l’Association japonaise des dirigeants, Masamutsu Sakurai, craint quant à lui qu’il faille “un temps considérable” pour s’extraire de la déflation (baisse continue des prix), problème qu’il juge structurel.

Par ailleurs, pour M. Okamura, le Japon doit se concentrer sur la consolidation de ses forces dans le domaine des technologies, alors que la Chine monte en puissance.

“Nous devons prendre les dispositions nécessaires pour être le premier pays du monde en matière de sciences et technologies, lesquelles seront indispensables pour résoudre les problèmes du 21e siècle”, a insisté M. Okamura.

Deuxième puissance économique de la planète derrière les Etats-Unis, le Japon pourrait perdre prochainement ce rang au profit de la Chine.

La plupart des industriels nippons estiment que leurs atouts résident dans les technologies, mais ils demandent aussi au monde politique de les aider à consolider leur présence à l’étranger, notamment dans les pays émergents.

Même si le Japon a renoué avec la croissance aux deuxième et troisième trimestres 2009, cette amélioration est jugée fragile et le niveau élevé du inquiète les entreprises exportatrices nippones.