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| Un euro et un dollar (Photo : Joël Saget) |
[23/10/2009 18:11:04] NEW YORK (AFP) L’euro se stabilisait face au dollar vendredi, dans un marché qui ne veut pas trop s’engager avant le week-end et évolue au rythme du degré de prudence des investisseurs.
Vers 18H00 GMT (18H00 à Paris), la monnaie unique européenne reculait légèrement à 1,5018 dollar contre 1,5027 dollar jeudi à 21H00 GMT. Il avait auparavant atteint un nouveau plus haut, pendant les échanges asiatiques, à 1,5060 dollar, avant de refluer puis de se stabiliser.
L’euro progressait face au yen à 138,26 yens contre 137,20 yens la veille.
Face à la devise nippone, le dollar montait à 92,05 yens contre 91,28 yens jeudi.
“On a eu des chiffres corrects sur les ventes de logements existants aux Etats-Unis”, a souligné Samarjit Shankar, de BNY Mellon, ce qui est venu alimenter l’optimisme des investisseurs qui dans ce cas optent pour des monnaies plus rémunératrices que le dollar, comme l’euro.
Mais le marché subissait tout de même des prises de bénéfices à l’issue d’une semaine mouvementée qui a vu l’euro repasser la barre de 1,50 dollar et toucher 1,5060 dollar au plus haut, un taux inédit depuis le 11 août 2008.
“Le marché va et vient au rythme du flux et du reflux de l’appétit pour le risque”, a constaté Samarjit Shankar, ajoutant par ailleurs que les acteurs du marché n’aimaient pas beaucoup avoir des prises de position importantes avant le week-end.
Depuis le mois de mars, l’euro a repris près de 20% face à la monnaie américaine, pénalisée par le début de reprise économique, qui incite les investisseurs à se tourner vers des monnaies plus rémunératrices et non plus vers le billet vert, traditionnelle valeur-refuge en période de crise.
Certains analystes tablent sur un euro à 1,60 dollar d’ici à la fin de l’année. Mais pour d’autres, le risque de rechute est grand.
“Il n’a jamais été question d’une histoire d’amour: le marché n’a pas acheté des euros par enthousiasme pour les perspectives de reprise européenne mais parce qu’il était l’alternative la plus liquide et la plus abondante au dollar”, a indiqué Daragh Maher, de Calyon.
Les marchés ont été en outre refroidis par les chiffres du PIB britannique.
Alors que les économistes espéraient que le Royaume-Uni, entré en récession au deuxième trimestre 2008, aurait renoué avec une maigre croissance entre juillet et septembre, la première estimation a fait ressortir au contraire une chute du produit intérieur brut (PIB) de 0,4% par rapport au trimestre précédent.
La livre sterling a nettement accusé le coup, en tombant brusquement d’environ 1,11 euro à 1,0869 euro.
Vers 18H00 GMT, la livre reculait fortement face à l’euro à 92,07 pence pour un euro, ainsi que face au billet vert à 1,6307 dollar.
La monnaie helvétique baissait face à l’euro à 1,5130 franc suisse pour un euro, ainsi que face au billet vert à 1,0071 franc suisse pour un dollar.
La monnaie chinoise a terminé à 6,8285 yuans pour un dollar contre 6,8290 yuans jeudi.
