Tunisie – Indicateurs : Tourisme

Par : Tallel

Tourisme

Le
tourisme tunisien a connu, depuis le Changement, une véritable métamorphose à
tous les niveaux.

Le secteur a acquis un poids considérable dans la vie économique. Il contribue
pour 6% au PIB et mobilise 5,2% de l’ensemble des investissements. Au cours des
dix dernières années, le tourisme a assuré, en moyenne, entre 17 et 19% des
recettes annuelles en devises générées par l’exportation de biens et services et
contribue pour 54% à la couverture du déficit de la balance commerciale. Le
secteur procure aussi plus de 340.000 postes d’emploi directs et indirects et
contribue, dans une large mesure, à l’impulsion de la dynamique du développement
régional.


Amélioration de tous les indicateurs au cours de la période 1987-2008 :
– Les nuitées sont passées de 18,5 millions en 1987 à 38,112 millions en 2008 ;
– Les entrées ont bondi de 1.874.734 touristes en 1987 à 7.048.999 en 2008 ;
– Le parc de lits est passé de 100.456 en 1987 à 238.495 en 2008 ;
– Les recettes du tourisme ont fortement progressé de 568,9 millions de dinars
en 1987 à 3.390,2 MDT en 2008.

Embellissement de l’environnement touristique


Les crédits octroyés aux municipalités touristiques par le Fonds de protection
des
zones touristiques et affectés principalement à l’amélioration et à
l’embellissement de l’environnement touristique (équipement des circuits
touristiques, parcs urbains, promenades de front de mer, création d’espaces
verts, aménagement des plages, construction de blocs sanitaires), ainsi qu’au
dallage des trottoirs et à l’éclairage public, à l’hygiène et à la propreté de
l’environnement (acquisition d’engins de nettoyage, création de décharges
contrôlées, assainissement…) se sont élevés à 104,5 MDT au cours de la période
allant de 1993 à la mi-2007.

Aménagement foncier touristique


L’acquisition de terrains à vocation touristique s’est poursuivie dans toutes
les zones traditionnelles et même dans des zones nouvellement gagnées par cette
activité. L’effort des dernières années s’est exprimé plus particulièrement dans
les zones sahariennes, le nord-ouest et à Mahdia. Il a ainsi été procédé à
l’aménagement de la station touristique de Yasmine-Hammamet. De nombreuses
sociétés d’études ont, de même, été créées avec la participation de banques de
développement et de l’Agence Foncière Touristique, dans le but de développer
maintes zones touristiques et d’y intéresser les investisseurs privés.

L’Agence Foncière Touristique a dépensé, de 1987 à 2006, quelque 85 millions de
dinars, qui ont profité à toutes les régions du pays.

Thermalisme : regain de dynamisme


Le secteur du thermalisme représente, avec ses deux composantes (balnéothérapie
et eaux minérales embouteillées), un secteur important en termes économiques,
sociaux et sanitaires, en raison, d’une part, de son caractère à la fois
préventif, curatif, d’agrément et, d’autre part, de son rôle de premier plan en
matière de soutien au développement régional et d’enrichissement du produit
touristique national.

Les investissements publics et privés dont a bénéficié le secteur du
thermalisme, au cours des deux décennies écoulées, ont permis de parachever
l’intégration économique des ressources et potentiels de la balnéothérapie aux
plans national et régional et de créer de nouveaux pôles de rayonnement ayant un
effet d’entraînement sur bien d’autres secteurs, en particulier sur celui de
l’emploi.

L’Etat s’est employé, depuis 1995, à assurer la restructuration du secteur,
notamment au moyen d’une nouvelle redistribution des rôles entre
l’Administration et le secteur privé. Ce dernier s’est vu attribuer
l’exploitation, la gestion et l’investissement, l’Office National du Thermalisme
assumant, quant à lui, la fonction d’encadrement et de contrôle.

Les nombreuses mesures et dispositions prises dans le but de développer le
secteur et de moderniser ses prestations ont induit une grande mutation
qualitative et quantitative. C’est ce qui a permis, entre autres, d’accomplir
les performances suivantes :
– Réalisation de la première station thermale entièrement financée par un
investisseur privé (à Djerba) pour un montant de l’ordre de 14 millions de
dinars, ce qui porte à quatre le nombre de stations thermales du pays ;
– Réaménagement et agrandissement de la
station thermale de Hammam Bourguiba
pour un coût de 40 millions de dinars ;
– Réaménagement et rénovation de la station thermale de Jebel Oust pour un
investissement de 3 MD ;
– Création d’un noyau de balnéothérapie à Sfax.

Ces réalisations ont donné des résultats appréciables : l’accroissement du
nombre de demandeurs de cures thermales (3 millions de visiteurs/an), la
confirmation formelle de la rentabilité de l’investissement dans ce domaine et
la canalisation des investissements privés vers la création de stations
thermales, dans d’autres régions du pays.

Pour ce qui est de l’embouteillage des eaux minérales, les progrès sont tout
aussi patents. Les unités de mise en bouteille ont vu leur nombre passer de cinq
en 1987 à 16 en 2007. La consommation nationale totale est passée de 54 millions
de litres en 1987 à 457 millions de litres en 2007. La consommation annuelle
moyenne d’eau minérale par tête d’habitant a dépassé les 45 litres, contre 7
litres seulement en 1987.

(Source : ministère du Tourisme)