Les PME plus nombreuses à ressentir une restriction de l’accès au crédit

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ède au paiment de son déjeuner au sein du restaurant collectif le 5 juin 2009 (Photo : Jeff Pachoud)

[07/10/2009 06:04:08] PARIS (AFP) Les patrons de petites et moyennes entreprises (PME) sont de plus en plus nombreux à juger que les banques ont durci les conditions d’accès au crédit, selon un sondage Ifop publié mercredi.

Selon cette enquête réalisée pour la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) et le cabinet d’audit KPMG, 82% des patrons de PME estiment que la crise a durci de manière importante les conditions d’accès au crédit des entreprises en France, soit 4 points de plus qu’en juin.

De la même manière, 35% des dirigeants interrogés évoquent un impact négatif important sur leurs propres tentatives d’obtention de prêts auprès de leur banque, contre 27% en juin. Et ils sont même 77% (+13 points) à dire avoir été confrontés à au moins une mesure de durcissement de la part de leur banque.

Traduction du retour de la croissance au printemps après un an de récession, 72% des chefs de petites et moyennes entreprises se disent “inquiets” face à la crise: c’est toujours beaucoup, mais un peu moins que lors des sondages de février et juin (87% et 76%).

“Cette timide embellie conduit les entreprises à vouloir reprendre leurs investissements”, note l’Ifop. Les PME expriment ainsi davantage leurs besoins de financements (68%, +2 points par rapport à juin) et notamment de financements d’investissements (44%, +6 points).

La proportion de PME qui affirment se restreindre dans leurs demandes de crédit auprès de leur banque recule de son côté légèrement (40%, -2 points).

Or les problèmes de trésorerie ou de financements, ainsi que les difficultés avec leur assureur-crédit, sont de plus en plus cités par les petits patrons parmi leurs principaux soucis, tandis que, grâce au petit regain d’activité, ils sont un peu moins nombreux à évoquer une baisse de leur chiffre d’affaires.

Cette enquête a été menée par téléphone du 14 au 21 septembre auprès d’un échantillon représentatif de 402 dirigeants d’entreprises françaises de 10 à 500 salariés.