Crise du lait : Le Maire attend un “engagement” de l’UE sur la régulation du marché

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épond à des producteurs, le 15 septembre 2009 à Rennes (Photo : Marcel Mochet)

[28/09/2009 18:02:08] PARIS (AFP) Le ministre français de l’Agriculture, Bruno Le Maire, a déclaré lundi attendre des 27 Etats de l’Union européenne, dont les ministres de l’Agriculture se retrouveront le 5 octobre à Bruxelles, un “engagement” commun pour une régulation du marché du lait.

“J’attends que l’Union européenne dise clairement que nous nous engagions tous ensemble –pas seulement la coalition des 20 Etats membres que j’ai réussi à rassembler mais les 27 Etats– pour une régulation du marché du lait en Europe”, a souligné M. Le Maire sur la radio française d’information continue France Info.

Le ministre faisait référence au projet français de “nouvelle régulation” du marché du lait auquel il a réussi à rallier une majorité de pays au sein de l’UE.

Il a précisé vouloir “obtenir des accords sur les volumes de lait produits et sur les prix qui garantissent un revenu stable aux producteurs de lait en France comme en Europe”.

“Je souhaite que tous les producteurs de lait puissent vivre correctement de leur travail. Ce n’est pas plus compliqué que cela”, a-t-il ajouté, mais “ce n’est pas le cas aujourd’hui”.

M. Le Maire a réaffirmé son souhait d’abandonner les quotas: “Il faut une une nouvelle régulation. Le choix que l’on a fait jusqu’à maintenant, c’était de dire que l’on abandonne les quotas mais que l’on ne met rien à la place (…) cela donne la ruine des producteurs de lait”, a-t-il noté. “Il est urgent de changer de pied et de construire une nouvelle régulation”.

Des producteurs européens ont observé une grève du lait pendant deux semaines avant de suspendre vendredi leur mouvement jusqu’au 5 octobre, date d’une réunion extraordinaire à Bruxelles des ministres européens de l’Agriculture consacrée à la crise du secteur.

Les éleveurs menacent de reprendre les actions “si aucune décision raisonnable n’est prise”, selon la Confédération européenne des producteurs laitiers (EMB) à l’origine de l’appel à la grève.