La Financière Saint-Germain candidate à la reprise de la maison Lacroix

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à l’issue de son défilé automne/hivers 2009 à Paris le 1er juillet 2008 (Photo : Pierre Verdy)

[29/07/2009 18:04:57] PARIS (AFP) La holding de l’homme d’affaires Prosper Amouyal, la Financière Saint-Germain (Haviland, Daum, Lalique), est candidate à la reprise de la maison de couture Christian Lacroix, en redressement judiciaire, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

La Financière Saint-Germain a déposé son offre le 6 juillet, date butoir initiale pour le dépôt des offres de reprise, a-t-on indiqué au cabinet de l’administrateur judiciaire Régis Valliot. Elle était alors la seule candidate, a-t-on précisé.

La date limite a été repoussée au 27 juillet pour permettre à d’autres repreneurs de se faire connaître, selon la même source.

Trois autres candidats ont alors déposé leur dossier : le groupe italien Borletti (Le Printemps, La Rinascente), associé à Christian Lacroix, le cabinet de conseil Bernard Krief Consulting (BKC) et “deux inconnus” avec une offre “inconsistante” à un euro, selon l’administrateur judiciaire.

M. Amouyal offre “un prix sérieux mais il ne s’intéresse pas au périmètre qu’il nous intéresse de sauver, c’est-à-dire la haute couture et le prêt-à-porter”, a-t-on indiqué au cabinet de l’administrateur.

M. Amouyal a précisé à l’AFP avoir déposé le 6 juillet une offre prévoyant “5 millions d’euros destinés à soutenir les nouveautés” qu’il compterait lancer, “des accessoires au nom de Christian Lacroix”.

Il estime qu’il faut “privilégier” les activités prêt-à-porter, porteuses selon lui, et “faire faire la haute couture par des ateliers extérieurs”.

“Je ne comprends pas pourquoi la période de dépôt des offres a été étendue”, a déclaré l’homme d’affaires. “Je veux un éclaircissement officiel de la part des administrateurs sur les raisons pour lesquelles je n’en ai pas été avisé”, a-t-il ajouté.

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à Paris (Photo : Pierre Verdy)

M. Amouyal s’est étonné que les administrateurs n’aient évoqué lundi que les offres de BKC, de l’Italien Borletti, comme “sorti du chapeau”, ainsi qu’une offre à un euro, sans que la sienne soit mentionnée.

Les repreneurs potentiels doivent présenter leurs offres améliorées “pour la troisième semaine d’août”, a-t-on précisé mercredi au cabinet de l’administrateur.

Le tribunal de commerce de Paris devrait choisir aux alentours du 8 septembre entre les différentes offres de reprise et le plan de redressement proposé par les frères américains Simon et Leon Falic, propriétaires de la maison de couture. Ce plan prévoit de supprimer 112 des 124 emplois et de conserver la marque et les licences pour payer les créances (29 millions d’euros pour les frères Falic et 17 millions pour des tiers).