[08/06/2009 13:35:11] PARIS (AFP)
à Paris. (Photo : Eric Piermont) |
Le gouvernement français table sur un recul de 3% du produit intérieur brut (PIB) en 2009 avant un rebond de +0,5% en 2010, a indiqué lundi le ministère de l’Economie dans un document publié sur son site internet.
Dans le collectif budgétaire de mars, le gouvernement tablait sur une chute du PIB de 1,5% et une reprise graduelle en 2010 avec une croissance de +1%.
En 1975, après le premier choc pétrolier, la baisse du PIB était de 1,0%.
Ces nouvelles prévisions économiques doivent être présentées par la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, à ses partenaires européens lors de réunions entre ministres des Finances organisées jusqu’à mardi au Luxembourg. Elles seront également transmises à la Commission européenne.
Après un premier trimestre en forte dégradation avec un PIB en baisse de 1,2%, “la phase d’ajustement brutal laisse place à une période de stabilisation”, a commenté une source dans l’entourage de la ministre, selon laquelle l’activité devrait redémarrer début 2010, avec l’effet des politiques des banques centrales et des mesures de relance gouvernementales.
“C’est un scénario assez prudent”, a commenté cette source.
La consommation des ménages, principal moteur de la croissance française, “ne devrait pas décrocher sensiblement au cours des prochains mois”, avec une progression de 0,3% attendue cette année et de 0,7% en 2010, précise le document du ministère.
L’investissement des entreprises devrait lui rester “le maillon faible” de la demande en 2009, avec un effondrement attendu de 9,4% avant “une stabilisation” l’année prochaine (-1,2%), selon le document.
Tirée par la chute des prix du pétrole depuis l’été dernier, l?inflation devrait rester “très contenue” en 2009, à +0,4% en moyenne annuelle, avant de rebondir en 2010, à +1,2% en moyenne annuelle.
Le gouvernement s’attend par ailleurs à une dégradation continue de l’emploi qui “devrait se poursuivre pendant encore plusieurs trimestres”.
Le taux de chômage en France a fait un bond brutal au premier trimestre 2009 (+1,1 point), d’une ampleur inédite depuis 1975, pour atteindre 8,7% de la population active en métropole contre 7,6% au quatrième trimestre 2008.
Au final, le gouvernement estime que la vitesse de sortie de crise “est comparable” à celle de ses partenaires, notamment allemands et américains.