Agriculture : D’abord le ‘’bio’’ !

L’agriculture n’est plus aussi simple qu’il y a cinquante
années. C’est devenu vraiment compliqué, surtout pour la région MENA
(Moyen-Orient et Afrique du Nord) à laquelle la Tunisie appartient car celle-ci
est connue pour avoir des ressources de plus en plus rares en eau.

Et puis il y a la mode. Dans les esprits, l’agriculture d’aujourd’hui est
devenue technology-friendly et, par les cultures sous serre et des systèmes de
gestion au plus haut niveau, permet de travailler en flux tendu ; ce qui permet
à son tour d’assurer des produits frais au plus grand nombre.

Nous avons aussi la culture de l’environnement qui devient de plus en plus
forte avec, comme l’un des résultats, l’utilisation grandissante de terrains
relevant de l’agriculture à la production des carburants verts. On connait le
revers de la médaille : des experts de tous bords crient à la menace contre les
ressources alimentaires de la planète.

Il y a pourtant un domaine où à peu près tout le monde tombe d’accord : Les
bienfaits de la consommation biologique. Sa popularité monte chez les
consommateurs tunisiens et, de plus, elle est excellente à l’exportation. Il y a
d’ailleurs quelques jours, un séminaire a été organisé à Sousse pour faire un
peu le point et passer en revue les promesses de ce domaine.

Il était clair pour chacun que l’intérêt dont bénéficie l’agriculture
biologique en Tunisie ne fait aucun doute. Notre stratégie immédiate est
d’ailleurs de consacrer 3 mille hectares pour les légumes biologiques à
l’horizon 2011.

Maintenant, ce sont ces trois mille hectares qu’il faudrait bien imaginer
dans les prochaines années. Ce n’est pas peu mais ce n’est certainement pas
assez pour couvrir aussi bien le marché intérieur qui devient de plus en plus
friand de ‘’bio’’ et les marchés étrangers, particulièrement en Europe, où la
chose est carrément montée au grade style de vie et pas uniquement de simple
consommation.