Oracle, plus rentable que prévu, verse des dividendes pour la première fois

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Le logo d’Oracle (Photo : Gabriel Bouys)

[18/03/2009 22:55:07] NEW YORK (AFP) L’éditeur américain de logiciels professionnels Oracle, fort de bénéfices une nouvelle fois supérieurs aux attentes, a annoncé mercredi qu’il allait désormais verser un dividende à ses actionnaires, en leur offrant 5 cents par action chaque trimestre.

“Nous nous engageons à créer de la valeur pour nos actionnaires par l’innovation technologique, des acquisitions stratégiques et des achats d’actions, et maintenant par (le versement) d’un dividende”, a déclaré la numéro deux du groupe, Safra Catz, citée dans un communiqué.

Ce sera la première fois depuis la création de la société en 1977 par Larry Ellison –quatrième homme le plus riche du monde, selon le magazine Forbes– que les actionnaires seront rémunérés. Un premier versement est prévu en mai, et la dépense annuelle s’élève à un peu plus d’un milliard de dollars.

Au trimestre écoulé, les actionnaires avaient été rémunérés sous forme de rachat d’actions, effectués à hauteur de 1,4 milliard de dollars.

Pour la période décembre-février, le groupe a affiché un bénéfice en repli de 1% à 1,3 milliard de dollars.

Mais hors éléments exceptionnels et rapporté au nombre d’actions, ce bénéfice atteint 35 cents, au-delà des attentes du marché qui n’espérait que 32 cents.

Le marché a fêté ces annonces, faisant gagner au titre 7,64%, à 17,04 dollars, dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York.

Oracle a souligné que ses résultats avaient fortement souffert de “la valeur drastiquement réduite des devises étrangères par rapport au dollar”, soulignant que, sans le raffermissement du billet vert, le bénéfice net se serait inscrit en hausse de 14%.

“A taux de change constant, notre bénéfice opérationnel a progressé de 26%”, a souligné le directeur financier Jeff Epstein.

Lors d’une conférence d’analystes, Mme Catz a relevé, qu’au vu des performances du groupe, “le seul aspect négatif, ce sont les changes, comme c’était le cas au deuxième trimestre et comme c’est le cas au quatrième trimestre”.

Du coup le groupe table pour le trimestre qui se terminera fin mai sur un chiffre d’affaires en chute de 10% à 14%, alors que sans l’effet de change il escompterait une évolution comprise entre +2% et -30%.

L’impact des changes a été également mis en avant pour le bénéfice par action, qu’Oracle envisage compris entre 42 et 46 cents, contre 47 cents à la même période de l’an dernier, alors que sans l’effet de change il aurait pu s’établir entre 49 et 53 cents.

Charles Phillips, un autre responsable d’Oracle, a particulièrement vanté les ventes de nouvelles licences de logiciels (28% du chiffre d’affaires total), considérées comme un bon baromètre de l’activité, qui s’affichent en hausse de 3% à taux constants (mais en baisse de 6% en dollars courants), à 1,51 milliard de dollars).

“Cela montre que nous continuons à faire mieux que nos concurrents”, a-t-il assuré, et c’est prometteur pour l’avenir puisque les nouveaux clients apportent habituellement une nouvelle source de revenus réguliers.

M. Ellison a salué “une réussite formidable face au grave ralentissement de l’économie mondiale”.

La marge opérationnelle a légèrement progressé, à 36% contre 35% à la même période de l’an dernier.

A la fin du trimestre, Oracle disposait d’un trésor de guerre de 8,2 milliard de dollars de liquidités.