Le Liechtenstein prêt à coopérer avec l’UE sur la fraude fiscale

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é à l’entrée du Liechtenstein, le 19 février 2008 (Photo : Fabrice Coffrini)

[18/02/2009 10:57:16] VADUZ (AFP) Le Liechtenstein est prêt à étendre sa coopération avec l’Union européenne sur la fraude fiscale, la principauté voulant mettre un terme à son image de “paradis fiscal”, a affirmé mercredi le Premier ministre élu Klaus Tschütscher.

Le nouveau chef du gouvernement, qui prendra ses fonctions le 25 mars, a estimé que le pays devait “s’éloigner de l’image de paradis fiscal non coopératif”, et renforcer le contact avec l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), selon le communiqué.

Le Liechtenstein est un des trois pays, avec l’Andorre et Monaco, qui figurent sur la “liste noire” des paradis fiscaux “non-coopératifs” en matière fiscale et judiciaire de l’OCDE, qui doit réactualiser cette liste d’ici mi-2009.

Le Premier ministre s’est également déclaré en faveur de la ratification du projet d’accord conclu en décembre avec l’UE pour coopérer dans la lutte contre la fraude fiscale.

“Je peux imaginer une solution pour un accord avec l’UE, qui évite par la coopération la fraude fiscale et établisse une compétition juste avec l’abrogation de la double imposition”, a dit M. Tschütscher.

“Certains éléments parlent en faveur d’une ratification du projet d’accord et d’une conclusion des négociations bilatérales avec les différents Etats membres” de l’UE, a-t-il ajouté, sans préciser de date pour une éventuelle signature de ces accords.

Le risque, en cas de non conclusion des accords, est de voir les actifs des riches clients migrer vers “les places financières d’Europe de l’Est”, a prévenu M. Tschütscher.

Les ministres des Finances de l’Union européenne avaient demandé le 10 février la renégociation d’un accord conclu en décembre avec le Liechtenstein pour coopérer contre la fraude fiscale, afin que la principauté leur garantisse un meilleur accès à ses informations.

Les pays de l’UE veulent “obtenir des changements dans le projet d’accord”, afin “de garantir une aide administrative efficace et un accès à l’information pour tous types d’investissements, en particulier pour les fondations et les trusts”, avaient-ils précisé.

Bruxelles espère obtenir du Liechtenstein des engagements similaires à ceux qu’il a pris dans un accord ratifié en décembre avec les Etats-Unis, prévoyant une meilleure coopération sur les cas de fraude fiscale concernant des clients américains de banques du pays.

Depuis un scandale de fraude fiscale qui a éclaté il y a un an en Allemagne, le Liechtenstein est sous pression des Européens, qui multiplient leurs efforts pour s’attaquer à l’évasion fiscale.