SIIE 2009 : Mettons-nous à l’intelligence économique

Par : Autres

Les
thèmes proposés lors du séminaire, récemment organisé à Hammamet sur le
système d’information et l’intelligence économique, ont été qualifiés
d’opportuns et d’actuels par les différents intervenants, à l’ouverture de
la conférence.

L’originalité d’une telle conférence vient du fait que, dans un contexte
de grave crise financière et économique, les Systèmes d’Informations et
l’Intelligence Economique deviennent plus que déterminants pour la
compétitivité et la pérennité des entreprises. D’autant plus que la
question du rapport entre Système d’Information, Intelligence Economique et
Processus de prise de décision est plus que jamais d’actualité.

Il paraît impératif de généraliser cette nouvelle «culture» dans les pays
émergents, dont notamment la Tunisie, et s’investir davantage dans cette
nouvelle discipline qui joue un rôle essentiel dans la performance, la
compétitivité des actions stratégiques et leur maîtrise, sans oublier la
protection de l’information devenue un enjeu majeur.

Webmanagercenter a recueillis les propos de certains intervenants et
participants dans un cette 2ème édition de challenge et d’espoirs.

Malek Ghenima (ESCE- La Manouba) : Nouvelles approches et veilles
tehnologiques

C’est la deuxième édition de la SIIE. Cette conférence a pour objectif de
faire dialoguer tous les acteurs, universitaires, chercheurs et
professionnels, sur ces thèmes et surtout sur un certain nombre de concepts
clefs et fondamentaux tels que “veille technologique”, “veille économique”,
“veille stratégique et compétitive” et “veille environnementale” qui sont de
plus en plus des concepts d’actualités, ce qui est de nature à familiariser
les décideurs tunisiens sur ces nouvelles approches. D’où une nette
amélioration de la compétitivité des entreprises tunisiennes dans un
environnement changeant.

Mounir Rochdi (participant-Paris) : les système de veille ont mal
fonctionné

Je participe dans cette conférence pour la première fois, étant donné que
je suis promoteur dans le domaine du conseil et de la veille économique et
stratégique, et je gère également un portail dédié à ces nouvelles approches
prometteuses et nécessaires pour les preneurs de décisions.

Il est évident que les systèmes d’informations sont un moteur pour la
croissance économique du fait de leur importance dans la garantie d’une
certaine sécurité et une bonne organisation dans la mise en place de
l’intelligence économique ou de systèmes de veille parce que, à mon avis, ça
ne sert à rien de récolter et d’analyser les informations stratégiques si on
n’arrive pas à les protéger… sinon il y aura droit à des rumeurs, de la
désinformation et de la stabilisation.

Dans ce contexte de crise économique et financière actuelle, l’apport des
systèmes d’informations et de l’intelligence économique dépend énormément de
l’être humain. Il faut le souligner, ces trois éléments sont indissociables.
Si on enlève un de ces éléments, on aura un système vidé. Dans cette sphère,
on parle d’anticipation de crise. Dommage que les banques européennes n’ont
pas adopté cette approche lorsque la crise a commencé aux Etats-Unis
d’Amériques. Je pense qu’il n’y avait pas de systèmes de veille ou à la
limite, ces systèmes ont mal fonctionné. De toute façon, c’est une réelle
opportunité qui m’a été offerte en tant que professionnel, d’avoir une idée
sur les nouveautés en la matière et discuter avec les conférenciers, sur les
perspectives actuelles et futures de développement de toutes ces approches
dans les PME.

Guy Saint-Léger (ESC Saint-Etienne, France) : une occasion pour valoriser
les compétences

Je suis venu ici parce que j’ai publié un article sur les glissements de
fonction dans l’usage des systèmes intégrés. Il est vrai que cette
conférence vient juste de démarrer mais certainement, je pense que c’est une
bonne opportunité de dialoguer avec nos confrères sur leurs expériences et
d’échanger des idées. C’est une bonne occasion également pour les pays
émergents de valoriser les compétences et la recherche scientifique et de
s’approprier de réels mécanismes pour promouvoir le processus de veille
technologique et économique, et de s’adapter aux impératifs de
l’environnement international.

Pascal Cuxac (INIST-CNRS Nancy) : une vitrine pour les expériences
maghrébines

Cette deuxième édition constitue une vitrine très importante en matière
de recherche sur les systèmes d’informations mais également pour la Tunisie,
en particulier, et pour le Maghreb, en général. Ça leur donne une visibilité
non négligeable sur les expériences françaises et européennes.

Les thèmes qui seront traités durant ces journées sont opportuns, surtout
dans ce contexte de crise qui pèse sur tout le monde, et c’est là qu’on voit
l’intérêt de telles recherches.

Riadh Ouseterni (maître-assistant en Informatique Sousse): Il faut
apprendre à gérer l’intelligence économique

Il est tout a fait évident que ce contexte de crise obligent les
chercheurs, professionnels et universitaires tunisiens à appréhender
l’ampleur d’un tel débat sur ces nouvelles approches, notamment lorsqu’on
est appelé à mesurer nos réactions face aux mutations de l’environnement
national et international.

Gérer l’intelligence économique se traduit par la capacité des
entreprises à anticiper les éventuelles fluctuations et savoir prendre des
décisions, et ce par la mise en place des systèmes d’informations. Un volume
important des échanges économiques et logistiques se fait dans le virtuel,
il est nécessaire donc, pour tirer profit de cette économie immatérielle, de
valoriser les compétences, chercher les moyens de créer des nouvelles
opportunités d’affaires et d’implanter des pôles de compétitivité, seuls
garants de la prospérité de notre économie.