Des opportunités de réseautage euro-méditerranéen

A l’initiative du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable,
du bureau de la Commission européenne à Tunis, de l’ambassade de l’Italie et
de l’équipe de l’OPENMED de Sardaigne, dont l’objectif est de mettre son
savoir de l’expertise au service d’acteurs privés ou publics des deux rives,
intéressés par des opportunités de réseautage euro-méditerranéen, le Centre
international des technologies de l’environnement de Tunis a accueilli, les
29 et 30 janvier 2009, les travaux d’un atelier sur «Le développement de la
coopération méditerranéenne dans le cadre de la politique de voisinage et le
programme de recherche dans le bassin méditerranéen Open Med».

Pendant deux jours, les différents intervenants du colloque ont explicité
devant des chefs d’entreprise, des représentants d’associations
professionnelles et de Chambres de commerce et d’industrie, les communautés
de partenariat potentiel au niveau de la mare nostrum les cadres
institutionnels, réglementaires d’une coopération transfrontalière et les
outils interactifs à même de créer, à l’aube d’un millénaire à haut risque
pour les équilibres financiers de la planète, une nouvelle gouvernance
territoriale fondée sur la mobilité, l’innovation, la culture et des
filières économiques vertes, porteuses d’espoir et d’employabilité.

En guise d’ouverture, Monsieur Nadhir Hamada, ministre de l’Environnement et
du Développement durable, a insisté sur les bienfaits de l’intégration
économique régionale au service d’une dynamique de réformes, l’harmonisation
de la législation environnementale tunisienne avec la réglementation
européenne conformément à l’accord d’association de 1995 et la volonté des
pouvoirs publics d’initier, tout au long du XIème Plan, un partenariat
effectif entre les secteurs public et privé pour l’amélioration de la
qualité de la vie des citoyens, le renforcement des programmes de protection
des infrastructures littorales, la mise en œuvre de projets de réduction des
déchets, la réutilisation des eaux usées traitées à des fins urbaines,
écologiques et la création de nombreuses micro-entreprises spécialisées dans
le recyclage des huiles usagées, le tri sélectif et les filières de
collecte.

De son côté, Madame Kérima Ghribi, Directrice au ministère du Développement
et de la Coopération internationale, a évoqué l’engagement de la Tunisie
dans un programme bilatéral avec l’Italie financé à hauteur de 25,192
millions d’euros pour la promotion sociale, culturelle, institutionnelle et
économique des territoires siciliens (5 provinces) et tunisiens (8
gouvernorats du nord), ce qui est de nature à favoriser, affirme
l’intervenante, l’émergence d’un pôle de coopération transfrontalier,
susceptible de valoriser les flux migratoires entre les deux rives,
l’héritage naturel environnemental marin, le renforcement du tissu
associatif et l’ancrage d’un modèle de développement durable.

Au niveau multilatéral, notre pays, assure notre interlocutrice, bénéficie
du cadre avantageux de la Politique européenne de Voisinage de l’UE dont
l’instrument financier pour la période 2007-2013 est l’IEVP (Instrument
européen de voisinage et de partenariat) qui envisage pour les pays
partenaires (Tunisie, Syrie, Maroc, Liban, Jordanie, Egypte, Autorité
palestinienne, Espagne, Portugal, Malte, Israël, Italie, Grèce, France,
Chypre) une enveloppe de 5.000.000 d’euros pour chaque projet stratégique
approuvé et 2.000.000 euros à tout programme standard de développement.

Finalement, si les interventions de la première journée du colloque ont été
centrées sur la présentation des potentialités de coopération dans le bassin
méditerranéen et l’introduction des services d’Open Med, les exposés
suivants ont mis l’accent sur le contexte spécifique de la Tunisie et
l’implication de son environnement îlien dans la concrétisation des notions
de gouvernance territoriale avec notamment les avancées du programme
«Tourisme et Qualité environnementale – Parcours de qualité pour la filière
touristique de l’île de Djerba, réalisé avec le concours de la Région
Autonome de la Sardaigne.

A la fin du séminaire, sur la base des sujets choisis par les différents
organismes intéressés aux plans de coopération internationale entre les pays
riverains, des réunions privées ont eu lieu avec l’équipe d’Open Med pour
cibler les projets susceptibles de s’inscrire dans le canevas présenté tout
au long des travaux du colloque et d’obtenir ainsi l’aval des instances
financières du Nord.