La Bourse de Paris finit en baisse, dans un marché peu actif (-1,48%)

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âtiment historique de la Bourse de Paris (Photo : Stéphane de Sakutin)

[02/02/2009 18:01:38] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a fini en nette baisse lundi, le CAC 40 perdant 1,48%, dans un marché peu actif et préoccupé par de mauvais indicateurs confirmant la sévérité de la récession.

L’indice vedette a lâché 43,87 points à 2.930,05 points, dans un volume d’échanges peu étoffé de 2,450 milliards d’euros. Vendredi, il avait abandonné 1,19%

Londres a perdu 1,73%, Francfort 1,55% et l’Eurostoxx 50 1,71%.

“Les faibles volumes sont le signe de l’hésitation du marché. Les investisseurs n’osent pas trop y aller alors que nous sommes dans une phase d’incertitudes”, observe Frédéric Rozier, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.

La place parisienne a creusé ses pertes depuis l’ouverture, plombée par la défiance sur les valeurs bancaires et de mauvais indicateurs avant de limiter la casse dans le sillage de Wall Street.

Les mauvaises statistiques se sont succédées au cours de la journée à commencer par l’indice des directeurs d’achats (PMI) du secteur manufacturier de la zone euro pour le mois de janvier, qui a été revu à la baisse en décembre.

Aux Etats-Unis, les dépenses de consommation des ménages américains ont baissé en décembre pour le sixième mois consécutif tandis que les dépenses de construction ont reculé plus fortement que prévu en novembre.

Enfin, l’activité dans l’industrie a continué de se contracter en janvier, se situant en dessous des 50 points, selon l’indice des directeurs d’achats du secteur publié par l’association professionnelle ISM, qui a cependant progressé à 35,6 contre 32,9 points en décembre.

“Même si l’amélioration de l’indice est une bonne nouvelle, elle est tempérée par le fait que le détail des chiffres suggère une nette dégradation de l’activité et une baisse de l’inflation dans les mois à venir”, juge James Knightley, économiste chez ING.

Pour M. Rozier, “cela reste des chiffres de contraction de l’économie”, le gérant estimant toutefois qu’il “faut se demander si on arrive dans cette zone où les indicateurs sont contrastés et qui annonce la fin des marchés baissiers”.

Le CAC 40 évolue toujours autour de 3.000 points, “ce qui peut être le signal d’un plancher”, souligne le gérant, qui concède qu’il “peut rester un potentiel de baisse”.

Les valeurs bancaires ont subi les foudres des investisseurs, après leur envolée de la semaine dernière. En outre, le marché s’est inquiété de spéculations sur un plan gouvernemental américain de rachat massif des actifs “pourris”, au travers de la création de structures de défaisance.

BNP Paribas a chuté (-8,71% à 27,25 euros) alors que la banque a réaffirmé lundi que l’acquisition de Fortis représentait un “intérêt stratégique très fort” à ses yeux. Le premier actionnaire de la banque belge menace de son côté de ne pas approuver le compromis négocié vendredi.

Crédit Agricole a perdu 6,50% à 8,92 euros, Natixis 4,33% à 1,17 euro et Société Générale 5,92% à 31,00 euros tandis que Dexia a pris 0,61% à 2,47 euros.

Les valeurs automobiles ont reculé, à l’image de Peugeot (-4,92% à 12,65 euros) et Renault (-4,09% à 14,54 euros).

Les ventes de voitures particulières neuves en France ont baissé de 7,9% en janvier par rapport à janvier 2008, la mise en place de la prime à la casse en décembre ayant permis de freiner le recul, selon le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA).

GDF Suez a résisté (+0,23% à 30,14 euros), après l’annonce d’un chiffre d’affaires en nette hausse en 2008, grâce notamment aux prix élevés de l’énergie.

Quelques valeurs défensives, moins sensibles au cycle économiques, se sont bien comportées. France Télécom a gagné 1,34% à 17,79 euros et L’Oréal 1,00% à 52,62 euros tandis que Danone n’a lâché que 0,97% à 39,86 euros.

Sanofi-Aventis a pris 0,74% à 44,41 euros.

Le nouveau patron du groupe pharmaceutique, Chris Viehbacher, a indiqué vendredi à ses salariés vouloir utiliser sa trésorerie “pour agrandir le groupe et acquérir des sociétés ou des activités”, a indiqué à l’AFP un représentant syndical, confirmant une information du Financial Times.

Un porte-parole du groupe n’a pas souhaité faire de commentaires.

Euronext (CAC 40)