Crise financière : Zapatero demande une réunion de l’Eurogroupe

 
 
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ésident Nicolas Sarkozy (d) et le Premier ministre espagnol José Luis Zapatero, le 10 octobre 2008 au Palais de l’Elysée (Photo : Gerard Cerles)

[10/10/2008 14:53:26] PARIS (AFP) Le chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero a demandé vendredi à Paris à Nicolas Sarkozy, président en exercice de l’UE, de “réunir d’urgence les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Eurogroupe” pour une “action forte et coordonnée” face à la crise financière.

“J’ai demandé au président Sarkozy de convoquer une réunion d’urgence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Eurogroupe pour définir ensemble d’une action coordonnée et forte de tous les pays de la zone euro”, a déclaré M. Zapatero à l’issue d’un déjeuner de travail avec M. Sarkozy.

“José Luis Zapatero m’a fait une proposition pour une réunion de l’Eurogroupe, c’est une proposition intéressante, pertinente, utile. Je dois prendre quelques contacts avant de donner une réponse définitive”, lui a répondu son hôte.

Les deux responsables ont également indiqué partager les mêmes points de vue sur l’analyse de la crise financière internationale et la nécessité d’y répondre de façon coordonnée.

“Je suis convaincu qu’ensemble nous saurons dépasser le moment difficile que nous vivons avec des mesures coordonnées et avec beaucoup de détermination”, a souligné le chef du gouvernement espagnol.

“Je partage pleinement le point de vue de l’Espagne qu’il faut une réponse coordonnée de l’Europe mais qu’au-delà, il faudra bien une réponse coordonnée du monde, parce qu’aujourd’hui la crise touche toutes les régions du monde”, a renchéri le chef de l’Etat français.

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a de son côté évoqué vendredi “une possible” réunion des dirigeants de l’UE dimanche à Paris.

Dans sa brève déclaration, M. Sarkozy a insisté sur la bonne entente entre la France et l’Espagne, après les critiques voilées émises par Madrid sur le mini-sommet de samedi dernier à l’Elysée, auquel seuls l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne avaient été conviées autour de Nicolas Sarkozy.

“Je crois pouvoir dire sous son contrôle que la montre de l’Espagne et la montre de la France marquent la même heure”, a-t-il indiqué, reprenant presque mot pour mot la déclaration qu’il avait utilisée mercredi à Evian pour qualifier les relations de l’Allemagne et de la France.

“Nous sommes d’accord sur l’ensemble des grands dossiers et sur la façon dont nous devons réagir à cette crise absolument sans précédent”, a assuré M. Sarkozy.

Lors d’un forum économique à Madrid lundi, le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos avait déploré que le mini-sommet de l’Elysée se soit “terminé par un communiqué et certains (des pays participants) ont agi ensuite de manière différente”.

De profondes divergences sont également apparues entre Paris et Berlin sur la façon de répondre à la crise financière, Nicolas Sarkozy reprochant à la chancelière allemande Angela Merkel de faire cavalier seul.

 10/10/2008 14:53:26 – Â© 2008 AFP