Tirages, livres ou cadres numériques : que faire de ses photos de vacances?

 
 
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à Washington, le 22 avril 2004 (Photo : Paul Richards)

[08/09/2008 12:53:14] PARIS (AFP) De retour de vacances, quel sort réserver aux centaines de photos accumulées dans son appareil? Loin de l’époque argentique où il suffisait de déposer ses pellicules en magasin, il y a maintenant l’embarras du choix: sites internet, albums reliés, cadres numériques…

Sur les 60% de foyers équipés d’un appareil numérique, “37% font développer leurs clichés par un professionnel, 39% utilisent leur propre système d’impression et un tiers se contentent de les stocker” sur disque dur, détaille Frédéric Patissier, analyste de l’institut GfK.

Parmi ces derniers, de plus en plus se tournent vers les sites de partage de photos, comme Flickr (service de Yahoo!), ou les réseaux sociaux de type Facebook.

Les cadres numériques, qui permettent de visionner jusqu’à un millier de photos sur un écran, rencontrent également un vif succès. La courbe des ventes est éloquente: 1,5 million pourrait être écoulé cette année, contre 900.000 en 2007 et seulement 90.000 en 2006.

Autant de nouvelles possibilités qui constituent des freins aux tirages photo classiques. L’âge d’or de l’argentique fait définitivement partie du passé: en 2003, le développement de photos pesait 1,5 milliard d’euros, contre seulement 500 millions actuellement, d’après les chiffres de GfK.

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Au salon CeBIT de Hanover (Allemagne), le 5 mars 2008 (Photo : John Macdougall)

Mais “après quelques années de trou d’air, le marché redémarre”, estime Marc Héraud, secrétaire général du Syndicat des entreprises de l’Image, de la Photographie et de la Communication (Sipec). Avec une période estivale (de juillet à mi-septembre) particulièrement propice au secteur.

Parmi ceux qui recourent à cette solution, plus de la moitié le font au comptoir d’un magasin, les autres se répartissant entre les bornes en libre-service et internet.

“Les laboratoires en ligne, dont les premiers datent de 1999, représentent une part encore marginale (20% de l’ensemble des tirages)”, observe M. Patissier, tout en soulignant le potentiel de ce segment qui devrait profiter de la “généralisation du haut débit”.

Sans oublier l’argument du prix: faire développer un cliché via internet coûte en moyenne 13 centimes d’euro, soit environ 5 centimes de moins qu’ailleurs.

Une différence de taille qui s’explique notamment par le volume de photos commandées en ligne: il s’établit “en moyenne à 150-200 photos”, d’où des tarifs dégressifs, explique Sébastien Rohart, directeur général de Photobox (groupe Photoways).

“Immanquablement internet prend des parts de marché, c’est un mouvement de fond”, relève-t-il, mettant en avant l’essor des produits dérivés, comme les livres et albums reliés, qu’on compose à sa guise, ou encore les calendriers, tee-shirts, tasses et autres.

Dernière alternative, l’impression à la maison de ses meilleurs clichés. En déclin, les imprimantes photo standard (170.000 pièces prévues en 2008, contre 300.000 en 2007) sont fortement concurrencées par les machines multifonctions et les cadres photo, mais se sont relookées cette année dans l’espoir de rebondir.

De plus en plus nomades, la plupart peuvent s’utiliser sans ordinateur en insérant directement la carte mémoire de son appareil photo. Certaines fonctionnent même par liaison sans fil.

“On peut partir en vacances avec, l’emporter partout, on a son image instantanément, dans l’esprit Polaroid d’antan”, note Sylvie Banquet, chef produit chez Canon France. Autre atout, la possibilité de personnaliser ses photos, les retoucher, faire des cartes d’anniversaire ou de voeux…

 08/09/2008 12:53:14 – Â© 2008 AFP