UIB : l’opération coup de poing

Ainsi et malgré des indicateurs encore au rouge, avec un coefficient
d’exploitation de 103% au 31/12/2007, un ratio de liquidité de 89%, un ratio
Cook de -1,4%, des créances classées de 44,6% et une couverture des créances
classées qui ne dépasse pas les 28,22% ; la direction de la banque estime
pouvoir bénéficier de l’impact de son réseau commercial (103 agences
auxquelles s’ajouteront 24 autres agences d’ici 2012), de la mise en place
de son nouveau système d’information, du lancement d’un programme de
réorganisation de ses pôles d’activité, et la création d’une banque
d’affaires.

 

C’est ce qu’a affirmé le management de la banque au cours de leur dernière
communication financière relative aux états financiers 2007.

 

La dernière opération coup de poing sur les comptes arrêtés au 31
décembre 2007, avec des dotations constatées de plus de 170 MDT, suite à la
décision d’imputer le montant des provisions requises sur l’exercice et ce
indépendamment du résultat de la période ; une telle opération avait été
réalisée plutôt par Attijari Bank ; jusque-là l’UIB imputait, en effet,
des provisions dans la limite du résultat de l’exercice disponible.

 

Ce
changement de méthode est présenté par le management de la banque comme une
rupture avec le passé en matière de sous-provisionnement et lui permettra
d’éviter une seconde fois le risque de voir, comme ça a été le cas pour
l’exercice 2006, un des commissaires aux comptes refusé de certifier les
comptes.

 

Avec un résultat déficitaire pour l’exercice 2007 de 180 MDT (185 MDT après
modifications comptables), un total capitaux propres négatifs de -19 MDT
pour un capital de 106 MDT et des réserves de 60 MDT, l’UIB se devait de
proposer rapidement un plan de recapitalisation afin de reconstituer ses
fonds propres, qui devra être effectué par le biais :

 

– D’une augmentation de capital de 90 MDT,

– De l’émission d’un emprunt subordonné de 80 MDT, à souscrire totalement
par la Société Générale

– De l’émission d’un emprunt subordonné à durée déterminée d’un montant de
40 MDT.

 

Dans le dernier communiqué publié, la direction de l’UIB soulignera que «la
contribution financière du Groupe Société Générale est significative, en
matière de reconstitution des fonds propres et d’engagement de paiement en
faveur de l’UIB, par rapport à celle des actionnaires tunisiens qui
garderont, toutefois, inchangée leur quote-part dans le capital de l’UIB,
soit 47,63%».

 

Pour l’UIB, la période 2008-2012 sera cruciale et le nouveau plan est censé
lui permettre de bénéficier de nouvelles perspectives sur la voie de la
convergence avec les meilleurs standards en matière de rentabilité, de
gestion et de contrôle des risques.

 


M.G.S.