Téléphonie : Bruxelles autorise le projet de rachat du fournisseur de cartes numériques NAVTEQ par Nokia

La Commission européenne a autorisé, en vertu du règlement CE sur les
concentrations, le projet de rachat de NAVTEQ (États-Unis) par Nokia
(Finlande). NAVTEQ fournit des bases de données cartographiques numériques
destinées à la navigation, tandis que Nokia produit essentiellement des
téléphones mobiles. Au terme d’un examen approfondi du projet, lancé en mars
2008 (voir IP/08/478), la Commission est parvenue à la conclusion que
l’opération n’entraverait pas de manière significative le jeu d’une
concurrence effective dans l’Espace économique européen (EEE) ou une partie
substantielle de celui-ci.

 

Nokia est le premier fabricant mondial de téléphones mobiles. NAVTEQ est
l’un des deux producteurs de bases de données cartographiques numériques
destinées à la navigation offrant une couverture complète de l’Europe et de
l’Amérique du Nord. Ces bases de données sont essentielles aux applications
de navigation pour téléphones mobiles.

 

Le 1er octobre 2007, Nokia a annoncé le rachat de la totalité des
actions et des options en circulation de NAVTEQ.

 

Sur la base de l’analyse économique approfondie effectuée dans le cadre de
son enquête, la Commission a conclu qu’il était peu probable que
l’entreprise issue de l’opération de concentration pratique une stratégie
d’éviction de la concurrence. En effet, la capacité de cette entreprise à
empêcher ses concurrents d’accéder aux bases de données cartographiques est
limitée par la présence d’un autre acteur du marché, TeleAtlas. De plus,
elle n’aurait aucun intérêt à entraver l’accès de ses concurrents à ces
bases de données, car le tassement des ventes de cartes ne serait pas
compensé par une hausse des ventes de téléphones mobiles. Les autres
fabricants de téléphones mobiles pourraient toujours concurrencer Nokia en
collaborant avec des concepteurs indépendants d’applications de navigation
ou en développant d’autres fonctions équipant leurs téléphones. Au terme de
son examen, la Commission est parvenue à la conclusion que le projet de
concentration ne poserait pas de problème de concurrence.

 

De plus amples informations sur ce dossier peuvent être obtenues à l’adresse
suivante:


http://ec.europa.eu/comm/competition/mergers/cases/index/m98.html#m_4942

 

(Source : Commission
européenne)