Med-Allia : Djilani blâme le processus de Barcelone


Par Maryam OMAR

Le chef du patronat tunisien (et maghrébin) a élevé la voix lors du deuxième
forum de développement des entreprises Med-Allia, tenu du 31 mars au 2 avril
à Tunis. Car, certes, on avait réussi à rassembler plus de 500 opérateurs
euro-méditerranéens venant de Tunisie, France, Maroc, Algérie, Libye,
Mauritanie, Egypte et Jordanie, mais il y avait des questions de fond qu’il
fallait absolument clarifier si l’on veut vraiment que l’euromed signifie
quelque chose.

 

M. Hédi Djilani, président de l’UTICA et président de l’Union Maghrébine des
Employeurs (UME), a élevé la voix pour dire que les résultats du processus
euro- méditerranéen de Barcelone restent encore en deçà des espérances et
qu’il faut donner un nouveau souffle à tout cela.

 

Il a élevé la voix pour rappeler aux pays européens que l’euromed n’aurait
aucun sens sans la promotion d’un partenariat novateur, ouvrant des
perspectives plus prometteuses aux entreprises économiques et l’existence
d’une solidarité plus agissante.

 

Il a également élevé la voix pour signifier qu’il est vraiment temps de
réadapter les instruments de la coopération euro-méditerranéenne.

 

Mais, bien sûr, il n’a pas hésité à interpeller les hommes d’affaires
maghrébins pour les inciter à jouer un rôle plus actif dans l’édification
d’une union maghrébine économique capable de dépasser les problèmes de
taille critique et d’offrir aux opérateurs européens des opportunités pour
développer de nouvelles marges bénéficiaires.

 

S’est-il passé ‘’quelque chose’’ à ce Med-Allia, en principe une opportunité
pour développer de nouveaux partenariats entre les entreprises participantes
? Si peu ; quelques rencontres B2B, quelques accords signés, beaucoup de
bonnes paroles et un processus de Barcelone (cadre naturel de tout cela) qui
traîne les pieds !