Qualité : Ali Slama accuse… !


Par Maryam OMAR

Profitant de la tenue de la première réunion du Forum national sur la
qualité, M. Ali Slama, le porte-parole de l’UTICA n’a pas hésité à tirer à
boulets rouges sur les entreprises qui traînent les pieds.

 

Il accuse les entreprises tunisiennes de n’être qu’au nombre de 750 à être
certifiées dans l’industrie, le tourisme et les services (alors qu’en
Italie, par exemple, le pourcentage des entreprises certifiées est de 80%).

 

Il les accuse de ne pas être conscientes qu’elles vont subir, dans quelques
années, les règles des obstacles techniques au commerce sur notre marché
local et que la certification qualité deviendra alors le minimum requis pour
qu’elles figurent sur le marché.

 

‘’Si on considère les objectifs assignés au 11ème Plan (qui vise, entre
autres, un taux de croissance des biens et services de 6% à réaliser
notamment par le secteur privé à raison de 90%), on mesure le surcroît
d’efforts nécessaires pour améliorer la compétitivité des entreprises
tunisiennes non seulement sur le plan de la compression des coûts et des
prix mais également sur le plan de la maîtrise de la qualité et de
l’adaptation aux exigences internationales’’, tient-il à souligner.

 

M. Slama n’hésite d’ailleurs pas à brandir l’épouvantail chinois pour
signifier aux entreprises tunisiennes le danger réel de la situation,
rappelant que les Chinois se sont sérieusement préparés à faire face à ces
nouvelles exigences de certification et de standardisation, devenant en fin
de compte le n°1 mondial en termes de certification ISO 9001.

 

Et pour que ne persiste aucun doute dans les esprits, il enfonce le clou :
‘’Nous sommes tous persuadés que nous devons agir avant qu’il ne soit trop
tard, ou nous serons envahis sur notre propre marché… car la guerre
d’aujourd’hui et de demain est celle de la compétition économique ; là où la
qualité et la conformité aux normes sont des armes redoutables pour la
pérennité et pour la conquête des marchés.’’

 

Sans commentaires, sinon que la majorité écrasante de nos entreprises (qui
n’est pas convaincue du caractère incontournable de la certification) est en
train de scier la branche sur laquelle elle est assise !