Un nième ajustement des prix des produits pétroliers

Par : Tallel

Depuis le 2 mars à 0H, les automobilistes ont dû se rendre compte que les
prix de vente au public des produits pétroliers ont connu une légère hausse,
et ce suite à un communiqué du ministère de l’industrie, de l’Energie et des
petites et moyennes entreprises rendu public le samedi 1er mars
2008.

 

Ainsi, les prix de vente au public des produits pétroliers sont modifiés
comme suit :

 

1. Essence super sans plomb : 1,250 dinar/litre

2. Essence super : 1,250 dinar/litre

3. Pétrole lampant : 690 millimes/litre

4. Gasoil 50 PPM : 1,050 dinars/litre

5. Gasoil : 890 millimes/litre

6. Fuel oil lourd N° 2 : 340 dinars/tonne

 

7. Gaz de pétrole liquéfié (GPL) :

– La charge de 3 kg : 1,750 dinar

– la charge de 5 kg : 2,830 dinars

– la charge de 6 kg : 3,370 dinars

– la charge de 13 kg : 7,200 dinars

– la charge de 25 kg : 24,170 dinars

– la charge de 35 kg : 33,835 dinars

– le GPL en vrac : 966,750 dinars/tonne

– Propane liquide en vrac : 998,195 dinars/tonne.

 

Il fallait s’y attendre, car depuis quelques jours le prix du baril est
parti à la hausse atteignant plus de 100 dollars, ce qui devrait avoir pour
conséquence un réajustement –certes léger mais un réajustement tout de même-
prix dans les pays non producteurs de produits pétroliers. En tout cas,
selon le communiqué du ministère, c’est ce qui expliquerait ce réajustement
et ce d’autant plus que les estimations retenues pour le budget de l’Etat
pour l’année 2008 tablaient sur un baril à 75 dollars. ‘’Ainsi, selon les
dernières données, l’impact supplémentaire de cette hausse est estimé à 500
millions de dinars pour l’année actuelle’’, indique-t-on.

Tout voudrait dire que nous risquons de connaître d’autres ajustements,
puisque les prix des hydrocarbures ne s’arrêteront pas là. Ceci étant, les
pouvoirs publics tout en soulignant que ‘’ notre pays est contraint
d’introduire un ajustement des prix des hydrocarbures sur le marché local’’,
assurent que ‘’cet ajustement est limité et prend en considération le souci
de préserver le pouvoir d’achat du citoyen et la compétitivité de
l’entreprise, d’une part, et l’impératif d’atténuer les effets de la hausse
des prix des hydrocarbures sur les équilibres financiers et l’effort de
développement du pays, d’autre part’’.

 

L’argument tient, puisque cet ajustement ne couvrirait ‘’le quart du
glissement escompté des prix, en espérant une certaine détente au niveau des
prix internationaux au cours de la prochaine période’’.

 

D’ailleurs, les prix des hydrocarbures en Tunisie demeurent fortement
subventionnés à hauteur de 80 millimes par litre pour l’essence super et
essence sans plomb, de 250 millimes par litre pour le gasoil, de 400
millimes par litre pour pétrole lampant, de 350 dinars la tonne pour le fuel
oil, de 11,700 dinars la bouteille pour GPL bouteille de 13 kg.

 

On aura donc compris que jamais le mot rationalisation de la consommation
n’a été autant important. Car on n’est pas au bout de nos peines.


T.B.