[18/02/2008 17:31:59] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a nettement progressé lundi, l’indice CAC 40 prenant 1,89% dans un marché dépourvu d’indicateurs macroéconomiques, pauvre en nouvelles de sociétés et très calme en l’absence de séance à Wall Street. L’indice parisien vedette a gagné 90,01 points à 4,861,80 points, dans un volume d’échanges très modeste de 3,795 milliards d’euros. Londres a pris 2,75%, Francfort 1,98% et l’Eurostoxx 50 2,08%. Le CAC 40 avait ouvert en hausse et a passé toute la séance dans le vert, effaçant ses pertes de vendredi, quand il avait cédé 1,79%. “On a corrigé les excès de vendredi. Les marchés avaient exagéré puisque même Wall Street n’a pas perdu autant”, a expliqué Yves Marçais, stratégiste chez Global Equities. Alors que les principales places européennes ont toutes perdu au moins 1,50% vendredi, le Dow Jones n’avait cédé que 0,23% et le Nasdaq 0,46%. Vendredi, les marchés européens avaient réagi violemment à la publication de deux mauvais indicateurs macroéconomiques aux Etats-Unis, l’indice Empire State d’activité industrielle de la région de New York, et l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan. Aucun indicateur, et donc aucune mauvaise nouvelle, n’est venu perturber lundi la hausse du marché, d’autant que Wall Street était fermée pour cause de “President’s day”. Mais les investisseurs seront attentifs mercredi à la publication des chiffres des permis de construire et mises en chantier de logements en janvier aux Etats-Unis. “Il y a beaucoup d’attention portée aux statistiques immobilières”, a rappelé M. Marçais. La fermeture des marchés américains a également réduit le nombre des opérateurs, ce qui a contribué à ramener la volatilité à des niveaux plus habituels, après un début d’année exceptionnellement nerveux. En ce qui concerne les nouvelles de société “ça a également été assez creux”, a noté M. Marçais. Vallourec (+2,86% à 136,80 euros) a tout de même profité, selon M. Marçais, de l’annonce vendredi par le groupe Bolloré d’une possible remontée au capital du fabricant de tubes en acier. Selon le stratégiste de Global Equities, le titre est “à un niveau raisonnable” pour ce type d’opération. Michelin (+4,44% à 62,10 euros) bénéficie du relèvement de la recommandation des analystes d’Oddo Securities, d'”alléger” à “accumuler”. Ils notent que la marge s’est améliorée en 2007 et que “le plan Horizon 2010 commence à montrer ses effets”. Société Générale (+0,59% à 76,67 euros) a terminé en hausse après avoir pourtant passé l’essentiel de la séance dans le rouge. “Il y a beaucoup de spéculation et de petits jeux autour de l’augmentation de capital”, a noté M. Marçais. La note d’endettement à long terme de la banque française a par ailleurs été dégradée par l’agence américaine Standard and Poor’s de “AA” à “AA-“, en raison de ses colossales pertes de trading. Thomson (-4,87% à 5,86 euros): L’agence de notation financière Moody’s envisage de baisser la note de dette à long terme du groupe de technologies numériques pour les médias. Thomson avait annoncé jeudi une perte nette de 23 millions d’euros. L’agence de notation financière Standard and Poor’s (SP) avait elle aussi indiqué jeudi qu’elle envisageait de baisser la note. Crédit Agricole (+1,82% à 17,88 euros) a déposé une offre d’environ 1,7 milliard d’euros pour le rachat de Banca delle Marche et est le favori pour la reprise de cette banque régionale italienne, selon la Tribune. “Ils sont déjà présents en Italie. C’est donc logique”, a déclaré M. Marçais. Schneider Electric (+4,65% à 76,80 euros) a terminé en tête du CAC 40, les investisseurs “pariant sur une forte hausse des bénéfices” du groupe, dévoilés mercredi, donc sur le rebond d’un titre sérieusement malmené depuis le début de l’année, selon Romain Hayat, de la société de gestion de portefeuille Meeschaert. Par ailleurs, une note de la Société Générale fait du groupe français une proie “idéale” pour le groupe d’ingénierie helvético-suédois ABB, en raison de la forte complémentarité entre les deux sociétés. |
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