Dans le mental

Par : Autres

Dans le mental

Sélectionneur ou entraîneur, la
question n’est pas là. Notre problème réside dans le mental. Nous sommes
champions du monde de l’autosatisfaction (par ailleurs, ennemi du progrès).
Je n’ai jamais vu des joueurs contents et affichant une grande satisfaction
après avoir perdu une finale continentale comme les joueurs tunisiens en
finale de la CAN 96 en Afrique du Sud !

 

Lors de cette CAN 2008, on a
affiché une grande satisfaction après avoir obtenu un match nul contre le
Sénégal (qui a été une des plus médiocres équipes du tournoi) et une très
grande satisfaction (même félicitations de responsables) après avoir perdu
le quart de final face à une équipe qui se cherchait pendant tout le tournoi
et n’a trouvé son équilibre qu’après nous avoir battu !!
Ceci dit, est malheureusement vrai dans tous les domaines, en football, en
sport d’une manière générale et dans la vie courante. Comment veut-on
rivaliser avec les grandes nations (du sport, de l’industrie, de l’économie,
..) si on inculque à nos jeunes la culture de l’autosatisfaction ?!

 

Sincèrement, j’étais très content
pour l’Egypte (malgré toute la rivalité sportive entre nos deux pays) car
cette équipe a donné des leçons à beaucoup de pays en matière d’amour du
maillot et du pays, d’esprit de corps, de grinta, de réalisme et de
discipline tactique. En comparant la valeur intrinsèque des joueurs, nous
sommes certains que les deux équipes (tunisienne et égyptienne) se valent.
Mais c’est le mental qui a fait la différence, et de quelle manière !

 

Je pense que sur ce terrain que
nous devons bien creuser. Sélectionneur ou entraineur ? Peu importe, mais
nous aurons besoin avant tout d’un psychologue qui sache travailler le
mental des joueurs à l’instar du préparateur physique. Certains diront que
c’est la tâche du sélectionneur. Mais malheureusement, même nos deux
sélectionneurs ont aussi besoin d’un préparateur psychologique. Et puis, on
peut être performant sportivement mais fragile mentalement. Regrouper les
deux qualités n’est pas donné à tous les entraîneurs. Je recommande à toutes
nos équipes et à tous nos centres de formation de recruter des psychologues
pour bien préparer les joueurs dès les petites sections pour prévenir les
travers de la pseudo-vedettariat avec des pseudos joueurs qui n’améliorent
continuellement leurs performances qu’à la “chicha”.

 

Kamel Ben Ameur

 


Réaction à l’article :
Entraîneur ou sélectionneur ?

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