Arc international : FO annonce 3.000 suppressions de postes, la direction dément

 
 
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Un ouvrier de la verrerie-cristallerie Arc International, le 10 octobre 2003 à Arques. (Photo : Philippe Huguen)

[25/01/2008 18:56:51] LILLE (AFP) Une annonce faite vendredi par la fédération FO Chimie de la suppression de “près de 3.000” emplois d’ici fin 2008 a été démentie formellement par la direction d’Arc International, basée à Arques (Pas-de-Calais), mais le syndicat FO local maintient son évaluation.

La fédération chimie de FO a affirmé dans un communiqué que la direction d’Arc devrait “mettre en oeuvre” un “nouveau” plan de sauvegarde de l’emploi (PSE, plan social) destiné à “supprimer d’ici au 31 décembre 2008”, “près de 3.000” emplois dont une moitié “au titre de sureffectifs” et l’autre sur “des services tels que le gardiennage, les espaces verts, l’entretien des locaux que la direction veut externaliser”.

“J’oppose un démenti le plus formel” à l’annonce de FO qui est “sans fondement”, a répliqué le directeur des ressources humaines d’Arc, José-Maria Aulotte, lors d’une conférence téléphonique avec la presse.

Joints par l’AFP, la CGT et le syndicat autonome, majoritaire dans l’entreprise, ont indiqué n’avoir aucune connaissance d’un tel nouveau plan.

La direction d’Arc Internationnal (16.500 employés dans le monde, dont 8.500 à Arc) avait lancé en 2004 un plan sur 4 ans qui prévoyait 2.659 suppressions d’emplois à Arques pour améliorer la compétitivité.

“Nous avons pris l’engagement de ne procéder à aucun licenciement collectif jusqu’à la fin 2008”, a précisé M. Aulotte.

Ce plan avait une “hypothèse” de sureffectif fin 2008 évaluée à 1.200 personnes, a-t-il rappelé, tout en se refusant à actualiser ce chiffre: une réunion avec les syndicats est prévue le 5 février pour “faire le bilan du plan 2004-2008”.

Le délégué FO, Joël de Remetz, qui travaille à Arc depuis 20 ans, a maintenu l’évaluation de sa fédération. Selon lui, en octobre 2008, il y avait “toujours un sureffectif de 1.500 personnes” et avec “l’allongement de l’âge de la retraite, on ne pourra pas être en position de négocier des préretraites”.

M. de Remetz évoque aussi “pas loin de 2.000 emplois susceptibles d’être externalisés, de jardinier en passant par femme de ménage, cariste, poids lourd, à l’imprimerie, à la cartonnerie…”. Selon lui ce chiffre aurait également été cité par la direction.

Il a rappelé que le groupe avait annoncé lundi, dans un objectif de “recentrage sur son coeur de métier”, l’externalisation des activités d’entretien qui concerne 76 salariés.

“Nous ne sommes pas au courant de cette suppression de 3.000 emplois supplémentaires”, a déclaré à l’AFP Olivier Cheidler, délégué CGT au comité d’entreprise (CE). La CGT avait toutefois avancé en septembre un sureffectif d’au moins “1.300 salariés fin 2008”.

“Je suis très surpris. Ces chiffres n’ont jamais été annoncés au CE. Pour l’externalisation, il serait hasardeux de se prononcer. Le chiffre de FO est une extrapolation”, a estimé de son côté Guy Foube, secrétaire du CE et membre du syndicat autonome.

Groupe à l’actionnariat familial, Arc, (ex-verreries Cristal d’Arques), leader mondial des arts de la table, a réalisé un chiffre d’affaires de 1,4 milliard d’euros en 2006.

 25/01/2008 18:56:51 – © 2008 AFP