Bush achève sa tournée avec l’espoir d’un geste des producteurs de pétrole

 
 
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Le président américain George W. Bush et le roi Abdallah d’Arabie saoudite, le 15 janvier 2008 à al-Janadriyah (Photo : Mandel Ngan)

[16/01/2008 11:56:12] CHARM EL-CHEIKH (Egypte) (AFP) Le président George W. Bush achevait mercredi en Egypte une tournée au Proche et au Moyen-Orient, d’où il repartait avec “l’espoir” que l’Opep augmenterait sa production de pétrole pour soulager une économie américaine menacée de récession.

M. Bush est arrivé à Charm el-Cheikh pour une escale de seulement trois heures sur le chemin de Washington, à l’issue d’un périple qu’il avait commencé avec de grands desseins et qu’il achevait sans paraître avoir convaincu les sceptiques.

A l’approche du retour, les soucis causés par l’économie américaine ont rattrapé les grandes préoccupations internationales et M. Bush est intervenu mardi soir auprès du roi Abdallah d’Arabie saoudite pour que les producteurs de pétrole augmentent leur production et contiennent le prix du baril qui a récemment battu un record historique à plus de 100 dollars.

M. Bush estime qu’après ces entretiens dans le luxueux “ranch” du roi, “il y a un espoir que l’Opep soit encouragée à autoriser une augmentation de la production”, a dit la porte-parole Dana Perino.

Selon M. Bush, “le roi dit qu’il comprend la situation. Il est inquiet devant les prix élevés et devant l’impact négatif qu’ils peuvent avoir sur les économies dans le monde”, a-t-elle ajouté.

Mme Perino a cependant refusé de dire si “l’espoir” exprimé par M. Bush se fondait sur un accord qu’aurait donné Abdallah au cours des conversations entre le président du premier pays consommateur de pétrole au monde et le souverain du premier exportateur.

Le prix de l’énergie ajoute aux inquiétudes sur la santé économique des Etats-Unis. Et cette dernière s’annonce comme un des enjeux majeurs de la campagne pour la présidentielle de novembre.

M. Bush avait indiqué, avant ses entretiens avec le roi Abdallah, qu’il l’entretiendrait “du fait que les prix du pétrole sont très élevés et que c’est dur pour notre économie”.

Il comptait dire son espoir de voir l’Organisation des pays exportateurs (Opep) comprendre que, “si l’économie de l’un de leurs plus gros consommateurs souffre”, ses membres aussi en pâtiront parce qu’ils vendront moins d’hydrocarbures.

Le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al-Nouaïmi, avait répondu mardi que son pays augmenterait sa production si le marché l’exigeait.

Quant à l’Opep, où la voix de l’Arabie est prépondérante, elle se déterminera en fonction de “toutes les données disponibles” quand elle se réunira le 1er février, avait-il dit.

Ces propos ressemblaient fort à un refus de s’engager.

M. Bush semble avoir quitté Ryad sans avoir non plus emporté l’adhésion du grand allié saoudien aux deux grands projets qui l’avaient amené dans la région.

Il était arrivé avec l’intention d’une part de pousser à un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens avant la fin de l’année et rallier les pays arabes du Golfe à cette entreprise; d’autre part de gagner leur soutien à son effort pour contrer ce qu’il appelle la “menace” iranienne.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud Al-Fayçal, est apparu réservé mardi soir.

Plus encore peut-être que la montée en puissance iranienne, les Etats arabes du Golfe s’inquiètent d’une nouvelle guerre américaine, après l’Irak.

L’Arabie saoudite n’a “rien contre l’Iran”, a dit le ministre saoudien.

Quant au conflit israélo-palestinien, “je ne sais pas ce que nous pouvons faire de plus vis-à-vis des Israéliens”, a-t-il dit.

 16/01/2008 11:56:12 – © 2008 AFP