[19/11/2007 10:47:48] MULHOUSE (AFP) Le groupe PSA Peugeot Citroën a démarré lundi son enquête sur le stress au travail auprès de 3.000 salariés sur ses sites de Sochaux (Doubs), Mulhouse (Haut-Rhin) et Vélizy (Yvelines), après le suicide de six d’entre eux. L’enquête, qui touchera un employé sur dix dans le groupe, s’achèvera le 20 décembre et ses conclusions seront rendues à la fin du premier trimestre 2008 en vue de déterminer un “plan d’actions”, indiqué à l’AFP la direction du constructeur automobile vendredi à Paris. L’usine de Mulhouse a été retenue car cinq des six suicides de salariés du groupe s’y sont produits depuis le début de l’année, “tous sans lien établi avec le travail”, selon le porte-parole du groupe à Paris. Sochaux et Vélizy ont été choisis en leurs qualités respectives de plus important centre de production et d’études-conception de PSA. L’enquête, confiée au cabinet Stimulus, comportera d’une part une centaine de questions, d’autre part des entretiens individuels approfondis avec des consultants du prestataire. Ses modalités seront communes aux trois sites et les réponses resteront anonymes, a ajouté ce porte-parole. A Mulhouse, 1.125 salariés tirés au sort et constituant un panel représentatif des tranches d’âge, catégories professionnelles (ouvriers, techniciens-agents de maîtrise, cadres) et ateliers de l’usine, se succèderont durant leurs heures de travail dans deux salles mises à disposition sur le site, pour répondre par ordinateur aux questions sur leur niveau de stress, les éléments qui peuvent le provoquer et ses conséquences, a précisé le porte-parole du site alsacien. Vingt autres salariés également tirés au sort suivront l’entretien d’environ une heure en face-à-face avec le consultant, a-t-il ajouté. Les organisations syndicales ont toutes invité les salariés à répondre à l’enquête. Elles estiment que les garanties de confidentialité sont réunies mais veilleront à ce que les supérieurs hiérarchiques n’exercent pas de pression pour infléchir le sens des réponses. “Nous encourageons à dire clairement ce qui va et ce qui ne va pas”, a déclaré Patrick Schorr, responsable FO à l’usine de Mulhouse. Considérés comme particulièrement exposés au risque de stress, les cadres “attendent beaucoup” de l’enquête, selon Martial Petitjean, responsable CFE-CGC à Mulhouse. “Des actions concrètes, par exemple sur la gestion du surplus de tâches, auraient déjà pu démarrer et nous regrettons que l’on ait attendu des événements graves –tels que des suicides– pour déclencher l’enquête”, a toutefois relevé M. Petitjean. |
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