Après une semaine éprouvante, Wall Street pourrait s’apaiser

 
 
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La Bourse de New York, le 1er octobre 2007 (Photo : Emmanuel Dunand)

[10/11/2007 07:26:34] NEW YORK (AFP) Après une semaine éprouvante, Wall Street pourrait s’apaiser quelque peu la semaine prochaine, même si la stabilisation espérée restera à la merci de nouveaux coups durs sur le font économique, avec les chiffres attendus sur l’inflation et la consommation.

Sur la semaine écoulée, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a perdu 4,06%, sa troisième plus forte baisse hebdomadaire de l’année, pour clôturer vendredi à 13.042,74 points.

Alors qu’il avait été jusque là le plus épargné par les turbulences financières, l’indice composite du Nasdaq, qui comprend principalement les valeurs technologiques, a vu à son tour fuir la confiance des investisseurs. Il a lâché, sur les cinq séances de la semaine, 6,49% à 2.627,94 points. Il n’avait pas perdu autant, en pourcentage, depuis avril 2002.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a quant à lui cédé 3,71% pour finir à 1.453,70 points.

Signe que la confiance des investisseurs est fragile et que les placements plus sûrs sont préférés, le marché obligataire a progressé sur la semaine. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 4,225% contre 4,361% vendredi dernier. Celui à 30 ans a en revanche peu bougé, à 4,602% contre 4,595%.

Après Merrill Lynch la semaine dernière, ce fut au tour cette semaine des banques Citigroup, Morgan Stanley, Wachovia, Washington Mutual, Bank of America et JP Morgan de dévoiler tour à tour d’importantes pertes à cause de leur exposition à la crise des prêts immobiliers à risque (“subprime”).

Toute nouvelle annonce négative en laissant craindre de nombreuses autres à venir, les incertitudes sur l’étendue des conséquences de la crise du “subprime” n’ont fait que grandir.

“Le marché déteste l’incertitude et cela frappe le marché alors que les investisseurs étaient déjà nerveux, cherchant à savoir si l’économie va ralentir doucement ou rapidement”, a résumé Al Goldman, d’AG Edwards.

“On ne voit généralement pas un rebond directement après de si mauvaises performances, mais cela pourrait un peu s’équilibrer la semaine prochaine, à la condition que le secteur financier se stabilise”, rassure Marc Pado, analyste de Cantor Fitzgerald.

Alors qu’elles ont été les premières à être sanctionnées, les valeurs financières ont montré les signes d’un rebond jeudi et vendredi, malgré les annonces successives de pertes bancaires. Selon M. Pado, c’est parce qu’il s’agit “plus ou moins de la même mauvaise nouvelle chaque jour”.

La saison des résultats trimestriels touchant à sa fin la semaine prochaine, les inquiétudes glisseront la semaine prochaine des entreprises vers le tableau macroéconomique dans son ensemble.

Alors que la Réserve fédérale semble s’orienter vers une pause monétaire, au grand regret du marché, toute progression des prix à la production (mercredi) et à la consommation (jeudi) éloignera encore plus tout espoir d’une baisse supplémentaire des taux d’intérêt.

De plus, tout signe d’inflation accrue fera peser un nouveau poids sur la consommation, moteur de la croissance, à l’approche de la forte période d’achat que sont les fêtes de fin d’année.

Premier mauvais signe, avant les ventes au détail attendues mercredi, l’indice préliminaire de confiance des consommateurs américains mesuré par l’Université du Michigan a chuté à 75 points en novembre contre 80,9 en octobre.

“La hausse des prix de l’énergie et la baisse de confiance des consommateurs pourrait entraîner la plus faible saison d’achats de fin d’année depuis 2002”, prévoient les analystes de Lehman Brothers. Et “cela marquera le début d’un ralentissement plus large de la consommation”, ajoutent-ils. “Vers moins de croissance et plus d’inflation: tel sera le message délivré par les

 10/11/2007 07:26:34 – © 2007 AFP