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Les intervenants à la table ronde, samedi dernier, portant sur le thème de
l’exploitation industrielle et commerciale des innovations scientifiques ont
présenté ce procédé comme étant un apport d’amélioration à une technologie
donnée, ou, plus exactement, de la mise à profit d’une invention ou
innovation scientifique.
En Tunisie, affirment-ils, les brevets industriels ne sont pas assez
développés, contrairement aux grandes cultures qui rencontrent d’assez
importantes innovations. Dans l’absolu, estime-t-on, l’on n’a pas encore
dans notre pays une véritable culture du brevet. Toujours est-il que lors de
la table ronde de samedi 27, une jeune diplômée de l’INRAT a présenté un cas
type de possible exploitation commerciale, peut-être pas d’une innovation,
mais d’une découverte scientifique. Il s’agit de l’agave, une grande plante
dont les longues feuilles fournissent des fibres textiles.
La jeune ingénieur présente l’agave comme un potentiel prometteur pour la
papeterie. Jusqu’ici, c’est l’alfa qui est à la base du papier. Mais il va
peut-être falloir s’en passer un jour pour s’attaquer à l’agave. Selon notre
ingénieur, l’agave se trouve en abondance particulièrement à Kasserine et Ã
Sbeïtla où cette plante est appelée ‘‘Sabbara’’. Grâce à son taux élevé de
siccité (94,41%), donc à un taux d’humidité très réduit, l’agave a
l’avantage de permettre une préparation très rapide de la pâte à papier,
d’avoir un rendement élevé en papier, d’être très consistant et même de
couleur très blanche.
De surcroît, l’agave a la faculté de présenter de meilleures réponses aux
additifs, comme les colorants ou autres. Par conséquent, l’on pense que
cette plante, utilisée surtout dans les cosmétiques, servirait beaucoup au
papier d’impression, au papier hygiénique, au papier d’emballage, et Ã
d’autres usages encore. Si cela est prouvé, ce serait une exploitation
intelligente et plus que rentable des découvertes scientifiques.
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