Amiens : les salariés de Goodyear-Dunlop refusent le projet de la direction

 
 
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Logo Goodyear à Akron dans l’Ohio (Photo : J. D. Pooley)

[21/10/2007 05:53:42] AMIENS (AFP) Une large majorité des salariés du site Goodyear-Dunlop à Amiens a rejeté le projet de réorganisation du travail et d’investissement de la direction lors d’un référendum qui s’est achevé samedi à 20h, a-t-on appris auprès de la CGT.

Sur l’ensemble des deux sites, 64% du personnel a répondu non à la question “Etes-vous pour ou contre le projet qui a été présenté lors des réunions d’information du 9 et 12 septembre ?”. Le document proposait le passage au 4×8, un système de rotation de quatre équipes, contre cinq actuellement, qui tourneraient sur huit jours.

Le non est encore plus massif chez les salariés “postés” (78% chez Dunlop et 74% chez Goodyear), qui étaient concernés par cette réorganisation du travail.

“Ces résultats montrent un rejet net du système des 4×8 mais pas de l’ensemble du projet” a déclaré à l’AFP Claude Dimoff, secrétaire CGT qui avait appelé, tout comme le syndicat Sud, à un rejet massif.

Le référendum, organisé sur deux jours, s’est déroulé sans incident contrairement au premier scrutin. Prévu à la mi-septembre, il avait dû être annulé en raison de l’opposition de la CGT notamment, qui avait bloqué les deux sites dès le premier jour prévu pour la consultation, empêchant ainsi les 2.700 salariés de voter.

L’instauration des 4×8 ferait passer les équipes du week-end aux 35 heures au lieu de 28 et entraînerait la suppression de 450 emplois sur trois ans, sans licenciement.

Selon la direction, le plan, qui prévoit également un investissement de 52 millions d’euros afin de moderniser l’outil de production, “est la seule solution pour rester compétitif”.

Les dirigeants n’ont pas encore réagi officiellement à l’annonce des résultats. Le PDG de Goodyear-Dunlop France, Olivier Rousseau avait réitéré son appel au “oui” juste avant le scrutin prévenant qu’une victoire du non entraînerait des licenciements et pourrait aboutir à la fermeture des deux sites.

“Ces menaces n’ont pas marché et j’espère que la direction va se rendre compte que l’on veut travailler. On peut négocier un nouveau projet sans les 4×8”, a affirmé Claude Dimoff.

 21/10/2007 05:53:42 – © 2007 AFP