Rassurée sur la santé de l’économie, Wall Street attend les entreprises

 
 
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La Bourse de New York, le 27 février 2007 (Photo : Stephen Chernin)

[06/10/2007 07:31:56] NEW YORK (AFP) Quelque peu rassérénée sur l’état de santé de l’économie, la Bourse de New York attend la semaine prochaine les premiers résultats trimestriels de grandes entreprise – le coup d’envoi sera donné mardi par le géant de l’aluminium Alcoa – pour voler vers de nouveaux records.

Sur la semaine écoulée, Wall Street a franchi de nouveaux paliers, à la faveur du début du quatrième trimestre, traditionnellement marqué par l’afflux de nouvelles liquidités sur le marché.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA), qui comprend les 30 valeurs vedettes, a établi un record absolu à 14.124,59 points vendredi, contre 14.115,51 précédemment, et un plus haut de clôture à 14.087,55 lundi.

L’indice phare de la place new-yorkaise a progressé de 1,21% sur les sept derniers jours pour terminer vendredi à 14.066,01 points.

L’indice composite du Nasdaq a, lui, renoué avec des niveaux qu’il n’avait plus touchés depuis six ans. Il a avancé de 2,83% sur l’ensemble de la semaine.

Quant au Standard and Poor’s 500, qui intègre les 500 principales firmes américaines, il a établi un record de clôture vendredi, à 1.557,59 points.

A l’inverse, le marché obligataire a souffert. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 4,640% contre 4,579% vendredi dernier, et celui à 30 ans à 4,871% contre 4,833%, la semaine dernière.

La première place financière du monde a vu vendredi se dissiper une partie des nuages planant sur l’état de santé de l’économie américaine.

L’emploi, l’un des poumons de la croissance avec la consommation, s’est mieux tenu que prévu en septembre, avec 110.000 nouvelles embauches, alors que les analystes tablaient sur 100.000. Surtout, le chiffre d’août a été revu nettement à la hausse: +89.000 contre -4.000 initialement annoncés.

L’annonce de destructions d’emplois en août, une première en quatre ans, avait fait resurgir le spectre de la récession aux Etats-Unis et conduit la banque centrale à abaisser d’un demi-point son taux directeur.

Ce chiffre révisé “montre que l’économie continue de croître. Il indique que l’économie n’est pas aussi faible que le pensait la Fed”, résume Marc Pado, analyste chez Cantor Fitzgerald.

L’optimisme des investisseurs a également été renforcé par l’opération vérité à laquelle se sont livrées à quelques jours d’intervalle les principales banques, en première ligne sur le front de la crise financière.

Citigroup et Merrill Lynch ont annoncé d’importantes dépréciations d’actifs au troisième trimestre, en raison de leur exposition au secteur en crise des crédits hypothécaires à risque (“subprime”).

“Les investisseurs s’en doutaient”, explique M. Blicksilver. “Ce qui a retenu leur attention, poursuit-il, c’est qu’elles ont dit +oui nous avons des pertes mais nos perspectives pour le quatrième trimestre sont bonnes. Laissons ces problèmes derrière nous et allons de l’avant+ et le marché veut aller de l’avant”.

Pour les analystes de la Société Générale, les marchés du crédit “sont en train de se rétablir, mais ils ne sont pas complètement guéris”.

Le prochain test qui se dresse sur la route des records de Wall Street est, de l’avis des analystes, la saison des résultats trimestriels des entreprises, qui s’ouvre mardi avec le géant de l’aluminium Alcoa. Suivront jeudi le conglomérat General Electric et le groupe de boissons et de snacks Pepsico.

NasdaqNyse

 06/10/2007 07:31:56 – © 2007 AFP