Partenariat : «l’âge d’or» des relations tuniso-libyennes

Partenariat : «l’âge d’or» des relations tuniso-libyennes

La Libye n’est pas seulement,
pour la Tunisie, un voisin et un marché vers lequel les entreprises
tunisiennes exportent et en importent. En fait, la Tunisie et la Libye
forment une sorte d’«anneau stratégique» qui connaît actuellement un
véritable «âge d’or», clame haut et fort M. Mohamed Habib Brahem,
ambassadeur de Tunisie à Tripoli. Ce qui met les deux pays en situation de
devoir «laisser des acquis économiques et politiques importants aux
générations futures», insiste le diplomate tunisien, lors d’un récent
séminaire sur le développement des exportations tunisiennes en Afrique,
auquel ont pris part des hommes d’affaires et des ambassadeurs tunisiens.

 

Mais pour que ce potentiel puisse
se réaliser, il faudrait «mettre en place une stratégie» pour le
développement des relations tuniso-libyennes, se basant sur trois éléments
essentiels, recommande l’ambassadeur.

 

Le premier est qu’il faut «tenir
compte de la situation actuelle en Libye, qui ambitionne de jouer un grand
rôle en Afrique», propose M. Brahem. En fait, constate le diplomate, la
Jamahiriya constitue aujourd’hui «une porte d’entrée de l’Afrique», en
raison de ses immenses moyens financiers.

 

Ensuite, deuxième élément dont il
convient de tenir compte, une nouvelle génération d’hommes d’affaires émerge
aujourd’hui en Libye dont la manière de faire diffère de celle des
précédentes dans la mesure où ces nouveaux patrons font plus volontiers
appel à des experts étrangers, souligne l’ambassadeur de Tunisie en Libye.
Une des raisons –avec «le tempérament du libyen», et «l’expertise
administrative encore limitée», qui exigent de l’opérateur tunisien qu’il
fasse preuve de «patience».

 

Appelant à la mise en place d’un
partenariat tuniso-libyen en vue de profiter des opportunités dans le cadre
de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD), l’ambassadeur
rappelle les sociétés étrangères qui affluent en masse en Libye où des
projets «sont confiés à des entreprises européennes et asiatiques ».


M.M.