Bourse de Paris : le CAC a cédé 0,34%, affecté par Unibail et France Telecom

 
 
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Vue du palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[25/06/2007 16:55:01] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé sur une nouvelle baisse lundi, le CAC 40 cédant 0,34% et pâtissant du recul des foncières et du titre France Telecom, affecté par le placement par l’Etat de 5 à 7% du capital à un prix inférieur à son dernier cours de clôture.

L’indice parisien vedette a cédé 20,4 points à 6.002,85 points, dans un volume d’échanges étoffé de 6,696 milliards d’euros, se maintenant de justesse au-dessus des 6.000 points après avoir limité ses pertes dans le sillage du rebond à Wall Street.

Londres a gagné 0,32%, Francfort a abandonné 0,23% et l’Eurostoxx 50 a perdu 0,27%.

“Les marchés restent moroses depuis que plusieurs voyants sont passés au rouge, avec un regain d’inquiétudes sur la crise des prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis et sur la flambée des prix de l’énergie”, a expliqué à l’AFP le stratégiste d’une société de Bourse indépendante.

Selon ce vendeur d’actions, “les investisseurs sont par ailleurs prudents avant une fin de semaine chargée en statistiques”, attendant en particulier la publication vendredi du noyau dur du déflateur de la consommation aux Etats-Unis, très surveillé par la Réserve fédérale américaine.

Principal chiffre du jour, les reventes de logements aux Etats-Unis sont ressorties proches des attentes, baissant de 0,3% en mai à 5,99 millions d’unités en rythme annuel, alors que les analystes tablaient sur 6 millions d’unités.

France Telecom (-1,90% à 20,60 euros) a vu son cours s’ajuster à la baisse, s’installant au sein de la fourchette de prix (comprise entre 20,40 et 20,70 euros par action, selon des courtiers) proposée par l’Etat dans le cadre du placement accéléré de 5 à 7% du capital auprès d’investisseurs institutionnels.

Bercy a annoncé dimanche ce placement, dont les recettes, d’environ 2,7 à 3,8 milliards d’euros, seront consacrées au désendettement comme le veut la loi. L’Etat conservera un peu plus du quart du capital de France Télécom à l’issue de l’opération, contre près du tiers avant.

Unibail-Rodamco (-1,31% à 194,48 euros), Klépierre (-2,74% à 125,99 euros), et Kaufman et Broad (-1,79% à 56,05 euros) ont pâti des craintes de hausses des taux d’intérêt, qui pourraient peser sur les valeurs immobilières.

EADS (-0,50% à 23,98 euros) et Thales (-0,66% à 45,37 euros) ont reculé, alors que le président français Nicolas Sarkozy a appelé samedi à une “remise à plat” des programmes militaires français, y compris ceux déjà engagés, et plaidé pour une rationalisation de l’industrie de l’armement en Europe.

Danone (+1,72% à 58,56 euros) a profité d’un regain d’intérêt spéculatif après un article du Journal des Finances voyant dans le titre une opportunité d’achat pour plusieurs géants du secteur dont Coca Cola, Pepsi et Kraft Foods, selon un courtier interrogé par l’AFP.

Alten (+5,47% à 27,76 euros) a bondi après l’annonce d’une réorganisation de son capital, qui va voir le PDG Simon Azoulay racheter les parts de deux autres fondateurs de la société, portant ainsi sa participation totale à 39,4% du capital et 56,1% des droits de vote.

Remy Cointreau (+4,02% à 55,14 euros) a largement surmonté son recul de la matinée, après l’annonce d’une perte nette de 23 millions d’euros pour son exercice 2006-2007 (clos le 31 mars), inférieure aux attentes de certains analystes.

Nyse Euronext (-0,79% à 56,60 euros) a pâti de la confirmation samedi, par la Bourse de Londres, du rachat de celle de Milan pour 1,6 milliard d’euros, une opération qui permet aux deux places financières de sortir de leur isolement alors que le secteur est en pleine consolidation.

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 25/06/2007 16:55:01 – © 2007 AFP