Haut débit : l’économie numérique ne doit laisser personne de côté selon Viviane Reding

 
 
SGE.DEE26.140507143750.photo00.quicklook.default-195x245.jpg
La commissaire européenne aux télécommunications Viviane Reding, le 3 mars 2007 à Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[14/05/2007 14:43:59] BRUXELLES (AFP) L’économie numérique ne doit laisser personne de côté et les régions les plus reculées d’Europe doivent avoir accès au haut débit, a estimé lundi la commissaire européenne aux télécommunications Viviane Reding.

“Laisser certaines régions en dehors de l’économie numérique n’est pas une option”, a déclaré Mme Reding lors d’une conférence de deux jours à Bruxelles sur le fossé existant en Europe dans la large bande.

Le manque d’accès haut débit est “un problème structurel” qui “accentue non seulement le fossé numérique, mais aussi le fossé économique et social” et “nous ne pouvons pas laisser faire ça”, a ajouté la commissaire.

Selon la Commission, les technologies de l’information et de la communication (TIC) ont représenté environ 50% des gains de productivité de l’UE entre 2000 et 2004.

“Dans son ensemble, l’Europe ne se débrouille pas si mal dans le développement de la large bande”, s’est réjouie la commissaire. Ainsi, fin 2006, l’UE à 25 comptait 80 millions de connexions, soit 20 millions de plus qu’à la fin 2005, avec un taux de pénétration de 17%.

“Cinq Etats membres sont même champions du monde, devant la Corée du Sud et le Japon”, a salué Viviane Reding, citant respectivement les Pays-Bas, le Danemark, la Finlande, la Suède et la Belgique, avec des taux de pénétration allant de 32% pour le premier à 22%.

Mais, “il y a de fortes disparités au niveau national”, a déploré la commissaire, avec un taux de pénétration aussi bas que 5% en Grèce, et “le plus inquiétant, c’est que ce fossé s’accroît”.

“Aujourd’hui au moins 10% des Européens, soit 50 millions de personnes, sont encore privés des bénéfices de la large bande, tout simplement parce que le haut débit n’arrive pas jusqu’à chez eux”, a regretté Mme Reding. Dans les zones rurales, cette proportion peut grimper jusqu’à 30% de la population.

En outre, a relevé la commissaire, trop souvent, la large bande dont bénéficient les consommateurs est à une vitesse limitée, de 144 ou 512 kilobits par seconde, là où les services de nouvelle génération, comme la télévision par ADSL ou le web interactif (Web 2.0), nécessite une vitesse d’au moins 2 mégabits.

 14/05/2007 14:43:59 – © 2007 AFP