Le G7-Finances entame une réunion à Washington sur fond de crise à la Banque mondiale

 
 
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Les ministres des Finances du G7 posent lors d’une réunion à Washington, le 13 avril 2007 (Photo : Mannie Garcia)

[13/04/2007 22:31:54] WASHINGTON (AFP) Les pays riches du G7-Finances ont entamé vendredi à Washington leur réunion de printemps, alors que l’envolée du taux de change de l’euro inquiète en Europe et avec en arrière-plan une crise à la tête de la Banque mondiale.

Cette rencontre des ministres des Finances et banquiers centraux des sept pays les plus industrialisés du monde (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) se tient comme chaque année en prélude aux assemblées de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

La Chine, contrairement à son habitude, n’a dépêché sur place ni son ministre des Finances ni son gouverneur de banque centrale, invoquant un programme trop chargé. Une décision qui survient alors que Pékin a exprimé un vif mécontentement à la suite de plaintes commerciales des Etats-Unis qui la visent.

Le gouvernement chinois n’a envoyé qu’un représentant de rang inférieur, son vice-ministre des Finances Li Yong, qui devait participer à un dîner organisé par les pays du G7 après la réunion en elle-même avec des Nations émergentes.

Ce dîner doit rassembler aussi des représentants de Russie, Arabie Saoudite et Emirats arabes unis pour discuter des flux d’investissement des pays exportateurs de pétrole.

La réunion des grands argentiers est organisée dans la salle d’apparat du Trésor et doit s’achever vers 23H00 GMT par la publication d’un communiqué sur l’état de l’économie mondiale.

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Le ministre français de l’Economie Thierry Breton lors d’une réunion du G7-Finances à Washington, le 13 avril 2007 (Photo : Mannie Garcia)

La rencontre est toutefois en partie éclipsée par les soucis de Paul Wolfowitz, très ébranlé à la tête de la Banque mondiale à la suite d’un scandale.

Englué dans une affaire de népotisme au sein de la banque qui met à mal son image de pourfendeur de la corruption, celui qui fut l’un des artisans de la guerre en Irak au sein de l’administration Bush lutte à présent pour sa survie à la tête de l’institution chargée d’aider les pays pauvres.

“Je ne pense pas” que cette question soit discutée par le G7-Finances, a déclaré le ministre des Finances canadien Jim Flaherty à son arrivée. Mais le sujet devrait au moins en coulisses dominer les débats.

Au programme officiel, la faiblesse des monnaies asiatiques comme le yen et le yuan, et a contrario la vigueur de l’euro, devraient être abordées par le G7. Mais, sauf surprise, le forum ne devrait guère aller au-delà de ses incantations traditionnelles contre la “volatilité excessive” des taux de change et un appel prudent à une appréciation du yuan.

L’euro a dépassé vendredi le seuil de 1,35 dollar, au plus haut depuis janvier 2005, et s’approche de son record absolu du 30 décembre 2004, à 1,3666 dollar.

La réunion du G7 devrait par ailleurs être consacrée aux moyens de renforcer la transparence des fonds spéculatifs.

 13/04/2007 22:31:54 – © 2007 AFP