[14/03/2007 18:02:13] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a chuté mercredi pour la troisième journée consécutive, le CAC 40 perdant 2,52%, à son plus bas niveau depuis trois mois et demi, à la suite des craintes d’une crise immobilière aux Etats-Unis. L’indice parisien a cédé 136,72 points à 5.296,22 points, dans un volume d’échanges très élevé de 9,81 milliards d’euros. Le CAC 40 a perdu 8,1% depuis le 26 février 2007. Londres a reculé de 2,61%, Francfort de 2,67% et l’Eurostoxx 50 de 2,78%. La Bourse de New York a accéléré sa baisse mercredi à la mi-séance, l’indice Dow Jones passant sous le seuil des 12.000 points pour la première fois depuis le 6 novembre 2006, en raison des craintes entourant le secteur immobilier aux Etats-Unis. A New York, vers 16H20 GMT, le Dow Jones perdait 0,62% à 12.000,90 points, après être tombé un peu plus tôt à 11.983,51 points, et l’indice composite du Nasdaq cédait 0,51%. Mardi, le Dow Jones avait perdu 1,97% et le Nasdaq avait cédé 2,15%. Dans la zone euro, la production industrielle a baissé de 0,2% en janvier par rapport à décembre (+3,7% sur un an), décevant les économistes qui attendaient une hausse de 0,4% sur un mois et de 4,0% en glissement annuel. Carrefour (+1,31% à 53,29 euros) a résisté à la baisse générale du CAC 40, toujours soutenu par des rumeurs sur une nouvelle montée au capital du groupe Arnault et du fonds américain Colony Capital, mais également par la perspective d’une prochaine implantation en Russie et en Inde. Le premier groupe privé indien, Reliance, a affirmé être en négociation avec le géant français de la grande distribution pour lui acheter une part de son capital ou créer une société commune, selon un de ses responsables, information démentie par Carrefour. BNP Paribas (-3,44% à 75,43 euros), Crédit Agricole (-4,18% à 28,44 euros) et la Société Générale (-3,91% à 120,02 euros) ont chuté, sur fond de craintes concernant les crédits immobiliers à risque aux Etats-Unis et alors que les valeurs bancaires sont mal orientées depuis plusieurs semaines. Pourtant, selon Aurel Leven, l’impact direct de la crise immobilière américaine sur les banques européennes “sera très faible”, leur exposition sur ce marché étant limitée. Dexia (-2,28% à 20,57 euros) n’a pas profité de la vente de sa filiale d’assurance vie Belstar au groupe bancaire belge Ethias. La banque franco-belge comptabilisera “une plus-value de l’ordre de 45 millions d’euros” lors de la finalisation de cette transaction, prévue au 2e trimestre 2007. AXA (-5,14% à 29,53 euros) a subi la baisse générale des valeurs financières, sur fond de crainte d’une éventuelle crise systémique qui affecterait les sociétés les plus actives dans la gestion d’actifs. EADS (-4,37% à 21,46 euros) a repris sa baisse, l’activité aéronautique étant jugée parmi les plus exposées aux retournenements des cycles économiques. JCDecaux (-2,91% à 21,71 euros) a publié un bénéfice net 2006 légèrement inférieur aux attentes, en hausse de 4,1% à 201,1 millions d’euros, alors que le consensus d’analystes Thomson IBES tablait sur 212,73 millions d’euros. France Télécom (-3,02% à 18,94 euros) a subi la baisse générale du marché, alors que le fabricant de modems Olitec a annoncé mardi qu’il attaquait l’opérateur historique français en justice pour abus de position dominante sur le marché de l’internet haut débit (ADSL) et des modems, lui réclamant 44 millions d’euros de dommages-intérêts. Iliad (-5,39% à 72,62 euros) s’est enfoncé dans le rouge. La maison mère du fournisseur d’accès à internet Free a quasiment doublé son bénéfice net en 2006 mais son résultat opérationnel courant est ressorti en dessous des attentes, selon Oddo Securities. |
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