[28/02/2007 17:58:51] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé sur un nouveau recul mercredi, le CAC 40 cédant 1,29% après avoir déjà plongé de 3,02% la veille, alors que plusieurs déceptions sur l’économie américaine ont nourri la poursuite du coup de frein généralisé des marchés mondiaux. L’indice parisien a perdu 72,02 points à 5.516,32 points, dans un volume d’échanges record de 11,185 milliards d’euros expliquant les fortes variations des cours enregistrées au cours de la séance. Londres a lâché 1,82%, Francfort 1,53% et l’Eurostoxx 50 1,50%. “Les investisseurs sont extrêmement nerveux, ils ont le doigt sur la gâchette. La moindre publication est scrutée et la sanction tombe tout de suite, comme on l’a vu avec les mauvais chiffres américains”, a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions d’une grande banque indépendante. Deux statistiques ont conforté mercredi le scénario d’un ralentissement aux Etats-Unis, en particulier les ventes de logements neufs, qui ont plongé de 16,6% en janvier pour atteindre 937.000 unités – alors que les analystes tablaient sur 1,080 million – soit la plus forte chute depuis janvier 1994. L’indice d’activité dans le secteur industriel de la région de Chicago est également ressorti sous les attentes, diminuant à 47,9 points en février après 48,8 points en janvier, et contre un consensus à 50 points. Un indice en dessous de ce seuil reflète une diminution de l’activité. Le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, s’est en revanche montré serein après les lourdes pertes enregistrées la veille dans toutes les Bourses mondiales, en particulier à Shanghaï qui a lâché près de 9%, jugeant que les marchés fonctionnaient “bien” et “normalement”. Son prédécesseur Alan Greenspan avait contribué à déclencher cette dégringolade générale, évoquant lundi lors d’une conférence retransmise à Hong-Kong les risques de récession pesant sur l’économie américaine, qui aurait entamé la dernière étape de la phase de croissance engagée fin 2001. Par ailleurs, les économistes d’Aurel Leven ont souligné les craintes pesant sur le marché américain des prêts hypothécaires à haut risque, “le plus grand risque pour les marchés financiers”, alors que les défauts risquent d’augmenter parmi des ménages de moins en moins solvables. EADS (+1,81% à 25,91 euros) a rebondi après la présentation du plan Power8 d’Airbus, même si plusieurs analystes se sont inquiétés des risques de mauvaise exécution de ce plan de restructuration, dont les grandes lignes étaient déjà connues. CARREFOUR (+4,13% à 50,48 euros) a également échappé à la morosité générale, bondissant sur des rumeurs de montée au capital du deuxième distributeur mondial du président de son conseil de surveillance, Luc Vandevelde, qui s’associerait à des fonds d’investissement pour prendre le contrôle du groupe. “Il offrirait 60 euros par action et financerait son offre en revendant le patrimoine immobilier de Carrefour”, a expliqué un courtier. PUBLICIS (+1,29% à 33,88 euros) a largement battu les prévisions des analystes avec un bénéfice net de 443 millions d’euros en 2006, en hausse de 14,8%, deux fois plus qu’attendu, réalisant selon ses propres termes “une année record”. BOUYGUES (-0,15% à 52,70 euros) a lui aussi fait nettement mieux que prévu avec un bénéfice en hausse de 50% pour 2006 à 1,24 milliard d’euros et annoncé des prévisions de chiffre d’affaires en hausse de 8% pour 2007 à 28,6 milliards d’euros. Le groupe prévoit par ailleurs d’embaucher 18.500 collaborateurs en 2007, dont 8.000 en France. VINCI (-1,63% à 104,67 euros) a réalisé en 2006 un bénéfice net de 1,277 milliard d’euros, en hausse de 31%, supérieur aux objectifs du groupe. EIFFAGE (-1,34% à 76,08 euros) a été plombé par l’annonce de la cession à Vinci de sa participation de 17,5% dans le consessionnaire autoroutier Cofiroute, pour un prix jugé décevant par les analystes financiers. Une nouvelle qui a effecé des résultats 2006 plutôt meilleurs qu’attendu. ALTRAN (-6,73% à 6,30 euros) a lourdement chuté après avoir révisé à la baisse ses prévisions de marge d’exploitation pour 2006, à “environ 5%” contre une estimation initiale de 6,5%. |
||
|